Christian Estrosi, maire de Nice, s’exprime avec vigueur contre la demande de la Cnil de désactiver le système d’algorithme gérant les caméras vidéo placées devant les écoles de la ville. Ces caméras visent à identifier tout véhicule stationnant plus de 5 minutes dans des zones définies devant les entrées des écoles de la ville.
Pas de données personnelles utilisées selon le maire
« Aucune donnée personnelle n’est utilisée » réagit le maire. Il demande le changement de la loi Informatique et liberté dont il souligne qu’elle date de 1978. « Il est urgent que la loi change. Nos enfants méritent mieux. Leur sécurité ne peut être victime de l’immobilisme : je demande au Gouvernement et au Parlement d’agir. Il faut une loi de 2025, pas de 1978. Nous saisissons le Conseil d’État » annonce-t-il.
La vidéo surveillance algorithmique a fait l’objet de tests durant les Jeux Olympiques de Paris 2024 et ces expérimentations ne sont pas prolongées. Force est de reconnaître que ces algorithmes se trompent encore trop souvent et peuvent confondre un phare de voiture et un départ de feu, déclarait encore récemment Florian Fournier, directeur général et cofondateur d’Orasio sur le plateau de BFM Business.
Financement de 16 millions d’euros pour Orasio
Orasio est spécialisé dans l’analyse des flux de vidéo surveillance et vient de lever un financement de 16 millions d’euros. Le dirigeant d’Orasio pour sa part déclare que sa technologie est prête pour la reconnaissance faciale, mais qu’il ne lui appartient pas d’intervenir dans la portée que l’on veut donner à la vidéo surveillance.
Récemment, après bien des hésitations, la Cnil a validé l’usage de la vidéo afin de détecter les vols sur les caisses automatiques des supermarchés. C’est une demande qui émanait notamment d’Intermarché qui teste cette technologie – mais Auchan procède de même – avec la société Diebold et qui relève une réduction de la démarque inconnue de 66% dans un de ses points de vente équipé de cette solution. Intermarché attendait le feu vert de la Cnil pour procéder au déploiement de la solution après plusieurs faux départs.
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Une dizaine de signalements par jour
Il est précisé par l’AFP que dans le cas de Nice, la vidéo de surveillance des écoles n’utilise pas les plaques d’immatriculation des véhicules et complète les patrouilles de police. Une dizaine de signalements par jour avait lieu.
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