Que reste-t-il, vingt ans après, du double «non» français (à 54,7 % le 29 mai) et néerlandais (à 61,5 % le 1er juin) au projet de traité établissant une Constitution pour l’Europe (TCE) ? Rien, en réalité : l’Union a non seulement poursuivi son chemin, mais, sous les coups des crises intérieures et des chocs extérieurs, elle a accéléré son intégration. Contrairement à ce qu’espéraient les tenants du «non» souverainiste, elle a encaissé le choc sans broncher. Mieux, le sentiment pro-européen n’a cessé de croître, ce qui a conduit la très grande majorité des partis d’extrême droite et d’extrême gauche à renoncer à militer pour une sortie de l’Union pour prôner une transformation de l’intérieur, bref