A l’heure où la France s’apprête à voter la « Loi Fast Fashion » et où l’Union européenne veut taxer les petits colis de Shein et Temu, Amazon avance ses pions. Le groupe américain teste outre-Manche son portail Haul, lancé fin 2024 comme une réponse aux sites chinois.
Haul est disponible uniquement sur mobile – Haul
Haul propose aux clients britanniques plusieurs dizaines de milliers de produits à moins de 20 livres, dont une majorité à moins de 10 livres, avec des prix descendant jusqu’à une livre. La livraison, fixée à 2,99 livres, est offerte à partir de 15 livres de commandes.
Côté offre, la mode et la beauté sont fortement représentés, représentant cinq des neufs catégories de produits proposées par le portail, uniquement disponible sur mobile. Outre les espaces femme, homme et beauté sont ainsi proposés des segments Sports et Accessoires. L’offre n’est ainsi pas avare en tops et jupes à 5 livres, robes à 7 livres, ou pantalon à 13 livres.
“C’est une nouvelle façon de proposer des prix bas sur une large sélection de produits”, explique John Boumphrey, directeur national d’Amazon au Royaume-Uni. “Aujourd’hui plus que jamais, nous savons que nos clients cherchent à faire des économies, et nous sommes ravis de leur proposer davantage d’options grâce à l’application d’achat qu’ils connaissent et apprécient déjà.”
Comme Shein, qui met en avant la “démocratisation de la mode”, Amazon justifie l’existence de Haul par l’accessibilité des produits pour les consommateurs. Les prix sont eux obtenus notamment en faisant appel à des fabricants chinois vendant directement sur la plateforme, via des entrepôts déployés sur la côte est de la Chine par le groupe américain.
Ce premier pas de Haul en Europe n’est d’ailleurs sans doute pas innocent. Le portail à bas prix pourrait pâtir des nouvelles taxes douanières américaines outre-Atlantique. Un déploiement sur le Vieux Continent permettrait de trouver un débouché alternatif pour ces pièces à bas prix.
Amazon a généré l’an passé un chiffre d’affaires de 638 milliards de dollars, en progression de 11%, tandis que le bénéfice net a augmenté de 95% à 59,2 milliards de dollars. L’Amérique du Nord concentrait l’an passé 60% de l’activité.
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