Depuis Singapour, Emmanuel Macron demande à Washington de confirmer son engagement contre la Russie si aucun cessez-le-feu n’est accepté. Il évoque un « test de crédibilité » pour les États-Unis de Donald Trump.
Emmanuel Macron à Saint-Saveur, le 18 mars 2025. ( POOL / LUDOVIC MARIN )
Le président français Emmanuel Macron a affirmé vendredi 30 mai que la décision ou non de sanctionner la Russie si elle refuse un
cessez-le-feu en Ukraine
était un « test de crédibilité » pour les Etats-Unis de Donald Trump.
Si la Russie »
confirme
» qu’elle
« n’est pas prête à faire la paix »
, Washington doit confirmer son »
engagement
» à sanctionner Moscou, a expliqué le président français devant la presse lors d’une visite à Singapour, soulignant que
« c’est un test de crédibilité pour les Américains ».
« Impatience » de Trump
« Je me suis entretenu il y a 48 heures avec le président Trump qui a marqué son impatience. La question maintenant, c’est: qu’en faisons-nous? Nous (Européens, ndlr) sommes prêts »
, a souligné le dirigeant français, qui s’exprimait aux côté du Premier ministre singapourien Lawrence Wong.
Emmanuel Macron doit prononcer dans la soirée le discours d’ouverture du Shangri-La Dialogue, plus grand forum sur la sécurité et la défense en Asie, au quel avait participé l’an dernier le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
Accompagné des autres dirigeants européens de la « coalition des volontaires », Emmanuel Macron s’était rendu à Kiev le 10 mai, où ils avaient menacé Moscou de sanctions massives si la Russie ne consentait pas à un cessez-le-feu immédiat, une annonce qui n’a pas été suivie d’effet à ce jour.