Deux semaines après sa magnifique victoire au Mans, Johann Zarco a encore brillé à Silverstone, avec la quatrième place lors du sprint et la deuxième en course principale. Deux résultats qui doivent beaucoup à une gestion exemplaire des gommes.
Pendant que plusieurs pilotes avaient du mal à préserver leurs pneus, Zarco a pu conserver un bon rythme jusqu’à la fin. C’est ainsi qu’il a pu multiplier les dépassements lors du sprint, jusqu’à avaler Fabio Quartararo et Pecco Bagnaia dans le dernier tour. Le dimanche, cette capacité a encore fait la différence et lui a permis de préserver une deuxième place qu’il craignait de perdre.
« Le contrôle du pneu était très important mais j’ai eu peur à dix tours de la fin, parce que mon pneu avant tendre commençait à vraiment s’user », a confirmé Zarco. « Je me suis dit ‘Je vais me faire rattraper, je vais perdre trop de place, faire septième, huitième, neuvième’. J’étais vraiment inquiet. »
« Et en fait, pendant que mes pneus se dégradaient, je pense que ceux des autres aussi. L’écart s’est maintenu, il a même un peu grandi, puis s’est réduit sur la fin, mais ça suffisait. Et c’est vraiment trop bon. C’est très, très bon comme sensation de répéter ça et de confirmer avec Honda. »
Zarco a l’habitude très peu glisser à la réaccélération, ce qui n’offre pas toujours le même avantage qu’à Silverstone : « J’arrive à avoir une bonne motricité sans pour trop patiner. Et ça, c’est vrai que ça aide sur ce genre de course. »
« Après il y a des courses où il faudrait peut-être des fois patiner un peu plus pour mieux faire travailler la moto. Ça, ça a pu me coincer sur certaines courses. Mais quand je commence à le comprendre, ça me permet de progresser un peu partout. »
Johann Zarco
Photo de: LCR Honda MotoGP Team
Zarco a également tiré profit du pneu tendre à l’avant, qui offrait de bonnes sensations, alors que l’ensemble des pilotes Ducati a préféré le medium, au fonctionnement moins efficace dimanche. Il fallait néanmoins réussir à limiter la dégradation pour que le choix stratégique soit bon jusqu’au bout.
« Il y avait ce contrôle du pneu avant aussi. Le pneu avant m’a beaucoup servi en début de course parce que j’avais vu que les pilotes Ducati avaient perdu confiance entre le premier et le deuxième départ. Miller en a profité, j’ai voulu en profiter avec lui. Même de suivre Bezz, ça m’a beaucoup aidé parce que ça m’a permis de garder du rythme et en forçant un petit peu moins, disons. Ça aide beaucoup de ne pas lutter contre le vent, d’essayer de rester à son aspiration. »
Désormais vétéran du plateau et quatrième titulaire avec le plus de départs en MotoGP, Zarco a ainsi fait parler son savoir. « L’expérience aide aussi ! » a-t-il souligné, interrogé par le site officiel du MotoGP. « Je suis content qu’à plus de 300 km/h, il faille de l’expérience, il faille bien réfléchir, et utiliser le potentiel de ce que l’on a sur le moment. Je suis très content que course après course, ou année après année, je puisse améliorer ces choses et décrocher les résultats grâce à ça. »
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Vincent Lalanne-Sicaud
MotoGP
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