Publié le
30 mai 2025 à 12h02
C’est une première en France : le cartel mexicain de Sinaloa a envoyé ses chimistes près de Toulon, dans le Var, pour fabriquer localement de la méthamphétamine, une drogue de synthèse particulièrement addictive, révèle Ici Provence.
Objectif : installer un laboratoire clandestin capable de produire des centaines de kilos de drogue destinée à l’export, notamment vers la Nouvelle-Zélande.
Un démantèlement après des mois d’enquête
Samedi 24 mai, le parquet de Marseille a annoncé le démantèlement du réseau après une enquête de longue haleine, entamée en juin 2024 à la suite de l’interpellation de deux personnes transportant 215 kg de méthamphétamine.
Au total, 15 personnes ont été arrêtées, dont plusieurs chefs d’entreprise soupçonnés d’avoir fourni les matières premières sous couvert d’activités légales.
Une structure très organisée
Selon Europol, le réseau démantelé est étroitement lié au cartel de Sinaloa, l’un des plus puissants au Mexique. Les gendarmes de la section de recherche de Marseille ont identifié un organigramme pyramidal : un chef d’origine mexicaine basé en Belgique, des logisticiens français dans le Var et des chimistes envoyés directement du Mexique.
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Ces « chimistes » auraient installé un laboratoire clandestin près de Toulon au printemps 2024, avant de quitter discrètement le territoire.
Les deux logisticiens français arrêtés dans le Var étaient déjà connus pour des affaires de stupéfiants à Toulon, d’après les enquêteurs.
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