Âgés de 13 à 17 ans, quatre mineurs ont été interpellés pour une série de vols violents à Orvault, dans la banlieue nantaise. Les deux principaux mis en cause ont été placés sous contrôle judiciaire et confiés à un centre éducatif fermé.
Coup de filet dans la délinquance juvénile nantaise. Âgés de 13 à 17 ans, les quatre membres d’une bande d’adolescents ont été arrêtés fin mai, dans l’agglomération de Nantes (Loire-Atlantique), après plusieurs semaines d’investigations. Le groupe a pu être rattaché une à série d’au moins huit vols avec violence commis depuis avril à Orvaut, dans la banlieue nord de la cité des ducs. Multirécidivistes, les quatre jeunes étaient déjà bien connus des services de police pour des faits similaires.
La bande visait des collégiens ou des lycéens isolés, sortant de leurs cours, en fin d’après-midi. «Ils s’approchaient en groupe des arrêts de bus ou de tramway, et demandaient à pouvoir emprunter le téléphone portable de leur victime isolée, sous le prétexte d’appeler un parent. S’ils refusaient, les jeunes récalcitrants étaient roués de coups», indique la brigade d’atteinte aux biens du commissariat central de police de Nantes.
Les deux meneurs placés hors du département
Au cours de leurs investigations, le groupe de police chargé des vols avec violence a notamment étudié les images des caméras de vidéosurveillance de la métropole, ainsi que des transports en commun, en recoupant les informations avec le témoignage des différents témoins et des victimes. Les quatre suspects ont tous reconnu les faits. Les perquisitions menées aux différents domiciles familiaux ont permis aux enquêteurs de mettre la main sur un téléphone portable déclaré volé à La Chapelle-sur-Erdre, également dans la banlieue nantaise.
Les deux meneurs de la bande, âgés de 13 et 15 ans, ont été déférés mercredi 28 mai devant le juge des enfants. Le duo a été placé sous contrôle judiciaire et placé en centre éducatif fermé, hors de la Loire-Atlantique. Selon une source policière, les quatre jeunes arrêtés ne correspondent pas aux mêmes mineurs interpellés l’an passé, pour des faits apparentés qui avaient secoué les quartiers chics de Nantes. «Ils se connaissent tous, cependant. La majorité des vols de ce type dans l’ouest de l’agglomération a pu être attribuée à une dizaine de personnes. Il s’agit pour nous de casser la dynamique de ce groupe», souffle-t-on dans les étages du commissariat central. Et de rompre le cycle des vols et des violences.