Les cas de cancer du côlon progressent chez les jeunes. Une étude pointe deux coupables : le surpoids dès l’enfance et une bactérie alimentaire commune. Ces facteurs précoces pourraient expliquer cette épidémie inquiétante.
Le cancer du côlon frappe de plus en plus tôt, alarmant médecins et chercheurs. Une récente étude internationale révèle que le surpoids infantile et une exposition à certaines bactéries alimentaires augmentent le risque de développer ce cancer dès la quarantaine. Ces résultats soulignent l’importance des facteurs précoces, parfois dès la naissance, dans le déclenchement de la maladie. L’analyse ADN de jeunes patients a même révélé la présence de toxines liées à des bactéries dans leurs tumeurs. Un véritable signal d’alarme pour la prévention.
Les origines précoces du cancer du côlon inquiètent les chercheurs Le surpoids durant l’enfance et l’adolescence en cause
Les scientifiques tirent la sonnette d’alarme sur l’impact d’un IMC élevé dès le plus jeune âge. Entre 2 et 19 ans, chaque tranche d’âge présente un risque croissant en lien avec le surpoids précoce. Plus inquiétant encore, chaque kilo supplémentaire à la naissance pourrait accroître le risque de 9 %. Cette accumulation de facteurs dès la petite enfance pourrait expliquer l’augmentation de diagnostics chez les moins de 50 ans, souligne le Daily Mail.
La tendance inquiétante chez les quadragénaires
Le nombre de diagnostics explose chez les hommes de 40 à 44 ans. En cinq ans, le taux est passé de 16,6 à 26,1 cas pour 100 000 habitants, soit une hausse de 57 %. Cette envolée du cancer colorectal inquiète les spécialistes britanniques, qui notent que le phénomène ne s’étend pas de façon homogène à toutes les classes d’âge. Ces statistiques montrent l’urgence de comprendre l’évolution du risque épidémiologique.
L’importance de comprendre les facteurs précoces
La recherche actuelle souligne que le cancer colorectal ne naît pas en quelques années. Il se développe lentement, souvent depuis la jeunesse et certains symptômes peuvent paraître inoffensifs. Ce constat invite à revoir les stratégies de prévention pour inclure la période infantile et l’adolescence comme moments clés d’intervention. Une meilleure compréhension de l’impact des habitudes alimentaires et du poids dès l’enfance est aujourd’hui indispensable pour limiter l’apparition précoce de cette maladie.
Cancer du côlon : une bactérie alimentaire pourrait en être à l’origine L’E. Coli, suspect numéro un dans cette épidémie
Une nouvelle étude révèle que certaines souches d’E. Coli produisent de la colibactine, une toxine cancérigène retrouvée dans les tumeurs de patients jeunes. L’infection alimentaire contractée durant l’enfance pourrait jouer un rôle déterminant. La viande hachée mal cuite, les légumes-feuilles et les produits non pasteurisés sont les principales sources identifiées. Par ailleurs, il faut noter que certaines huiles de cuisson couramment utilisés en cuisson provoqueraient le cancer du côlon selon une nouvelle étude.
Mutation génétique révélatrice du lien bactérien
Les chercheurs de San Diego ont identifié des mutations spécifiques dans le génome digestif des jeunes malades, associées à la présence d’E. Coli. Ces modifications sont perçues comme des empreintes laissées par une exposition ancienne à la colibactine. Ce marqueur moléculaire renforce l’hypothèse que le microbiote intestinal joue un rôle crucial dans l’apparition du cancer.
Prévention réinventée dès le plus jeune âge
Selon les experts, le cancer du côlon pourrait être influencé par des facteurs survenus dès les premières années de vie. Cela impose une transformation des politiques de prévention. La recherche suggère de surveiller plus étroitement les sources alimentaires potentielles de bactéries, notamment dans les cuisines familiales, les cantines et les chaînes de production. Une vigilance accrue pourrait réduire les risques à long terme. En outre, certains chercheurs expliquent que la consommation de ce médicament vendu en pharmacie sans ordonnance freinent la progression de certains cancers notamment celui du côlon.