Carrefour dangereux
Michèle Strauss, Strasbourg
« Mardi 20 mai, vers 16 h, au croisement rue des Serruriers/rue de la Division-Leclerc, un piéton a été percuté par un cycliste sur la bande cyclable. De nombreux piétons venant de la place Saint-Thomas continuent à marcher tout droit, sans réaliser qu’ils s’apprêtent à croiser une bande cyclable. Celle-ci est anormalement trop peu visible, le marquage étant partiellement effacé. Rien n’est fait non plus pour inciter les piétons à prendre un discret petit passage piéton sur leur gauche.
Passage piéton très ambigu car une ligne verte le traverse. Les cyclistes seraient-ils invités à ne pas s’arrêter à ce passage piéton ? Ce carrefour stratégique emprunté par des milliers de piétons est à revoir et à sécuriser : un marquage fort, en couleurs, des plots, des feux, ou autres éléments pour prévenir les piétons de ce passage dangereux, un stop pour les cyclistes sur la bande cyclable, un nouveau passage piéton supplémentaire ou toute autre mesure à inventer.
Pourtant depuis 2021, lors des différentes déambulations avec la municipalité, le problème a été signalé, des courriers ont été envoyés pour alerter sur la dangerosité de ce carrefour. La bande cyclable le long de la Division-Leclerc n’est pas délimitée, quelle est la place des vélos et celle des piétons ?
Une bande de séparation, des pictogrammes bien visibles pour les piétons et les cyclistes, une couleur vive de la piste seraient vraiment un moyen de sécuriser à la fois piétons et cyclistes. De nombreuses, magnifiques et fort coûteuses nouvelles pistes cyclables ont été créées dans l’agglomération de Strasbourg mais il paraît qu’il n’y a plus d’argent pour sécuriser ce secteur bondé, très emprunté. Pourquoi la Grande-Ile est-elle la grande oubliée… »
L’esprit sportif
Patricia Becht,
Strasbourg :
« J’ai assisté, dimanche 6 avril, aux courses de l’Ekiden. Avec 300 équipes participantes, la Ville a fait un important travail d’organisation, les coureurs et le public étaient au rendez-vous. Je suis venu soutenir mon fils et ses compagnons de club, l’AFCF Alsace, un petit club qui s’entraîne au Baggersee à la Meinau et au stade de Hautepierre. J’ai retrouvé avec cette équipe le véritable esprit d’équipe, des coureurs de tout âge, adeptes de la route, de la piste, du trail ou du triathlon et tous portés par le même enthousiasme, celui de courir en équipe. Pas de cryothérapie ou d’oxygénothérapie comme l’équipe Capital santé , seulement de la bonne humeur. Un club géré par des bénévoles et porté par un entraîneur, Jacky, 78 ans, un peu grognon parfois, mais toujours présent avec ses programmes d’entraînement adaptés à chacun. L’équipe mixte de l’AFCF Alsace a terminé sur la première marche du podium, une belle performance. Cette victoire ils la doivent à ce formidable esprit d’équipe et je leur dis bravo ! Et merci Jacky ! »
Dominique Vouge,
Wolfisheim :
« Dans quel cerveau de théoricien a pu germer le nouveau plan d’accès de la rue Mélanie ?
Ce premier mai, voulant rentrer du parc de Pourtalès, j’ai mis dix minutes pour faire 200 mètres avant de me retrouver comme beaucoup totalement bloqué pendant près d’une demi-heure ; j’ai donc fait comme tous les autres automobilistes, et ai emprunté la piste cyclable , à vitesse très réduite et sans perturber le passage des bicyclettes.
Je comprends le concept de ville marchable et cyclable ; mais si dans le parc de Pourtalès ce jour-là on trouvait des amoureux pleins d’énergie et de jeunes sportifs venus pique-niquer en vélo, il y avait aussi nombre de familles avec des poussettes, de personnes âgées en déambulateurs, ou de fauteuils roulants. Sans compter les résidents du château et ceux qui, comme moi, avaient rempli leur coffre au marché aux plantes organisé par le Rotary Club au bénéfice des Restos du Cœur.
Pense-t-on sauver la planète en empêchant les familles, les personnes âgées ou en situation de handicap de profiter de la nature et du soleil ?
Ce n’est pas au bénéfice des habitants, qui ont sous leurs fenêtres les moteurs des voitures bloquées, ni des cyclistes coincés entre les véhicules arrêtés.
Cet aménagement débile a coûté des centaines de milliers d’euros, venant de nos impôts, et il en sera de même lorsque la municipalité, celle- ci ou la suivante, se rendra compte de cette aberration et reviendra à une voirie normale. Quel gâchis ! »
Convention citoyenne sur le tram Nord
Alain Peters,
Strasbourg :
« Pas très rassurant le caractère démocratique de ladite convention , sauvée dans un premier temps par le rejet du référé devant le tribunal.
En effet, une lettre adressée à 50 000 eurométropolitains n’a recueilli que 707 réponses (soit 1,4 % des personnes sollicitées) alors qu’il était bien précisé dans le courrier de Madame la présidente que la participation c’était « quels que soient votre avis et votre niveau de connaissance sur ce projet ».
Sur ces 1,4 % de réponses, 100 personnes ont été choisies (soit 0,2 % des 50 000 sur 450 000 eurométropolitains… D’un point de vue de l’analyse statistique, ou probabiliste, je ne sais plus, la valeur scientifique de l’échantillonnage ainsi constitué me paraît difficilement démontrable.
Il ne nous reste donc plus qu’à attendre soit le résultat de la convention soit la décision du tribunal… »
Vifs remerciements à une famille de samaritains discrets à Strasbourg
Robert Kindmann, Strasbourg :
« Je veux saisir cette rubrique des DNA pour réitérer mes remerciements à une famille de bons samaritains à Strasbourg.
Le 2 mai, je me promenais, vers 18 h 45, le long de la ligne F du tram en cours de prolongement à hauteur du quartier des Poteries. Subitement, je suis tombé et j’ai saigné abondamment au visage. Une voiture s’est arrêtée, le conducteur est venu vers moi pour me demander comment j’allais. Son épouse m’a donné des compresses pour m’essuyer le visage et, finalement, les samaritains avec leur petit garçon m’ont ramené à mon domicile.
Ainsi, malgré les violences quotidiennes dont notre quotidien se fait fidèlement l’écho, il y a encore des personnes charitables qui bousculent leur emploi du temps et viennent en aide spontanément à leur prochain inconnu, blessé.
Voilà un signe d’espérance dans notre quotidien de faits divers inquiétants. »