Marseille à l’heure Américaine, comme ce week-end avec le concert du « Boss » Bruce Springsteen, ou l’Amérique à l’heure Marseillaise ? Le quotidien « New York Times » a publié cette semaine un article très remarqué sur les réseaux sociaux pour passer 36 heures dans notre ville, sous la forme d’un guide à la sauce New yorkaise, chic et un poil décalé. « Marseille, ville de la lumière de la mer, de beautés et de patrimoines culturels uniques », a commenté en anglais le maire (DVG) de Marseille Benoît Payan.
Sous la loupe de Lily Radziemski, une jeune journaliste, autrice néo-marseillaise installée en France depuis dix ans, on lit une Marseille encore et toujours rebelle, multiculturelle, à contre-courant, mais terriblement à la mode « pour des jeunes de toutes les villes d’Europe, attirés par un mode de vie moins coûteux et plus proche de la nature« .
Marseille et son chant des sirènes de Noailles à la Corniche
Traduite en « It’s Marseille, baby », le « New York Times » version travel (voyage), ose le cliché avec la fameuse expression pour appâter les touristes friands de bonnes adresses niches et populaires, sur les traces de « marins et de vagabonds » qui ont fait la ville « pendant des milliers d’années ».
Pour succomber au « chant des sirènes » que dégage Marseille, le « New York Times » recommande sans surprise la Basilique de Notre-Dame de la Garde avec son impressionnante statue dorée et « sa vue panoramique sur la ville », le Fort Saint-Nicolas « devenu espace culturel » et berceau « de soirées technos » et la Corniche Kennedy avec la « pittoresque » anse de la Fausse monnaie et l’hôtel de luxe les Bords de mer.
Le journal s’attarde aussi sur la Friche Belle de Mai et son festival le Bon Air du 6 au 8 juin, et pointe de nombreuses adresses dans Noailles, décrit comme « le ventre de Marseille » dont l’Empereur, le Père Blaize ou Jiji la Palme d’Or pour de la déco.
Un programme heure par heure pour flâner
Le « New York Times » propose un programme heure par heure, de quoi occuper un long week-end à boire des coups à l’Ivresse, rue Léon-Bourgeois ou au Champ de Mars, entre le Cours Julien et la Plaine ; se régaler d’une Bouillabaisse Chez Fonfon au Vallon des Auffes, d’une pizza Chez Charly ou à la Pizzeria de la Bonne-Mère, de plats méditerranéens à l’Atelier Renata ou comorien à la Douceur Piquante. Plus gourmand que culturel (le Mucem n’est pas évoqué), ce guide recommande surtout de flâner pour s’imprégner du rythme local en allant bronzer sur nos plages avec un cappuccino (à 3,50 euros) de chez Boujou à Malmousque ou acheter des épices sur la rue Longue-des-Capucins.
Sur Instagram, où l’article a déjà commenté des milliers de fois, plusieurs internautes alertent toutefois sur le tourisme de masse, la hausse des prix qui précarisent encore davantage les Marseillais les plus modestes et les problèmes de sécurité, de saleté et de lenteur du réseau de transports en commun.