Des effluves étranges que personne d’autre ne sent. C’est par ce trouble mystérieux que tout commence pour cette femme de 61 ans. Ce qu’elle croyait n’être qu’un simple dérèglement sensoriel va finalement révéler une réalité bien plus grave.

Elle pensait perdre la tête. Depuis quelques semaines, cette femme de 61 ans sentait en permanence des odeurs qu’elle seule percevait. Parfum chimique, brûlé, parfois même de la viande avariée. Autour d’elle, personne ne remarquait rien. Inquiète, elle finit par consulter. Après de nombreux examens, le diagnostic tombe : elle est atteinte d’un cancer. Ce symptôme, appelé « phantosmie », reste peu connu mais pourrait alerter plus tôt sur certaines pathologies graves. Son histoire rappelle combien le corps peut parler à sa manière.

Elle sent des odeurs imaginaires : on lui diagnostique un cancer du cerveau Une alerte olfactive étrange

Fiona Charles, 61 ans, retraitée et mère de trois enfants, commence à percevoir de mystérieuses odeurs de brûlé, inexistantes pour son entourage. D’après dailymail.co.uk  ces hallucinations olfactives, appelées phantosmies, sont accompagnées de bouffées de chaleur et de palpitations. Inquiète, Fiona pense à un mini-AVC. Pourtant, son médecin du NHS la rassure, évoquant un trouble bénin. Ce « détail étrange », d’abord minimisé, sera le premier indice d’un mal bien plus grave. Sensible à ce ressenti, sa famille insistera pour approfondir les examens.

Un second avis crucial

Insatisfaite de l’avis médical initial, la famille de Fiona obtient une IRM cérébrale en privé, en octobre 2024. Le verdict tombe : glioblastome, une tumeur cérébrale agressive et presque toujours mortelle. Ce cancer touche environ 2 500 Britanniques chaque année. Dans la majorité des cas, il échappe à une détection précoce. Sans ce deuxième avis, Fiona n’aurait peut-être jamais su ce qui se tramait. Cette initiative a permis de poser un diagnostic, mais le pronostic reste sombre car il lui reste entre 12 et 18 mois à vivre.

Le quotidien bouleversé

Avant le diagnostic, Fiona menait une vie active : golf, balades avec son chien, cuisine. Depuis, elle a achevé sa radiothérapie et poursuit une chimiothérapie éprouvante. Fatigue, perte de poids et baisse d’appétit jalonnent son quotidien. Malgré la maladie, Fiona s’accroche à ses passions, la pâtisserie et les moments en famille. Son fils Jonny témoigne d’une réalité bouleversante. Sa mère ne verra peut-être jamais les mariages ou les naissances à venir. L’annonce du diagnostic a marqué un avant et un après dans leur vie familiale.

Cancer du cerveau : ce trouble de l’odorat était le premier signe d’un glioblastome Une maladie trop négligée

Le glioblastome reste méconnu, alors même qu’il est l’un des cancers les plus mortels. Les symptômes sont souvent banalisés : troubles de l’odorat, maux de tête, crises d’épilepsie, changements de personnalité. Selon la localisation de la tumeur, les signes varient. La pression intracrânienne provoque des effets secondaires graves. Malgré cela, seulement 1 % des fonds de recherche sur le cancer y sont alloués. Cette inégalité suscite la colère de familles comme celle de Fiona, confrontées à une maladie à la fois destructrice et oubliée.

Une mobilisation familiale

Jonny, le fils de Fiona, a décidé de courir le semi-marathon d’Édimbourg pour sensibiliser à cette maladie et lever des fonds pour la recherche. Son objectif ? Informer, alerter, faire entendre la voix des familles touchées. Il refuse que l’histoire de sa mère passe inaperçue. « Ce n’est pas une course contre le chrono, mais pour l’espoir », dit-il. Le sport devient pour lui un acte de résistance, un cri contre l’indifférence. Il espère que son engagement permettra de sauver d’autres vies à l’avenir.

D’autres victimes, un même combat

Fiona Charles n’est pas la seule. Tom Parker, chanteur du groupe The Wanted, est mort en 2022 d’un glioblastome. Diagnostiqué en 2020, il s’est battu jusqu’au bout, montant sur scène entre deux traitements. Sa disparition à 33 ans a mis en lumière la violence de cette maladie. Comme lui, Fiona affronte le cancer avec courage, mais aussi lucidité. Son histoire, relayée par son fils, pourrait faire bouger les lignes. En parler, c’est déjà agir : pour que chaque symptôme étrange soit entendu.