Membre de l’agence Magnum et peintre officiel de la marine, il n’a cessé de témoigner, par l’image, de la mer et des hommes. À l’occasion de sa rétrospective au Musée national de la marine, Le Figaro l’a rencontré, chez lui, à Fécamp, en Seine-Maritime.

Grand bleu au-dessus de Fécamp. Sale temps pour Jean Gaumy. Pas un ciel à mettre le boîtier dehors. « C’est horrible, c’est ignoble ! », s’amuse le photographe de 76 ans, marchant le long de l’estacade du port. Il a tenu à nous y amener pour nous montrer les falaises de la côte d’Albâtre et ses coins de pêche. Une chance, le temps normand ne reste pas au beau fixe bien longtemps.

Sa photographie attend « le temps pourri », les nuages anthracite, le ciel tumultueux et la méchante houle. Plus qu’un style, il existe une météo Jean Gaumy, une sensibilité aux éléments, un instinct face à l’environnement, aux ciels et aux hommes. Dans la baston d’une tempête d’Atlantique Nord par exemple. 1984, mer d’Irlande. À bord du chalutier français Koros, armé à La Rochelle, il saisit la coque s’enfonçant dans un mur d’écume, où la masse d’eau maltraite trois silhouettes qui tentent de garder leur équilibre. Le regard penche, la main cherche un point d’accroche, le mal de mer pourrait se faire…

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Le Figaro

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