Historique! Onze ans après la liquidation judiciaire du Cannes Bocca Futsal (CBF), sacré vice-champion de France en 2014, les Alpes-Maritimes pourraient donc, dès la saison prochaine, à nouveau disposer d’une vitrine offrant un joli panorama sur le plus haut niveau du futsal tricolore. Grâce à ce Nice FC (ex-FC Gambette) qui n’a vu le jour, en 2018, qu’à l’initiative d’une bande de copains, « déçus » de l’atmosphère « délétère » régnant sur les près, et qui ont alors choisi de basculer vers une pratique plus « ludique », moins » prise de tête ».
Sans pour autant renoncer à cet esprit de compétition, sans lequel il est d’ailleurs impossible de faire avancer les projets les plus fous. C’est, en partie, ce qui explique le succès actuel d’un club qui a donc grimpé à toute hâte les échelons, mais qui a pris soin, dans le même temps, d’étayer ses fondations, de développer une vraie politique sportive, et d’étoffer son organigramme…
Parmi les principaux « pères fondateurs », Elyesse Ben Salem se souvient de tout ce chemin parcouru. Et des obstacles qu’il a fallu surmonter. Même si, à l’instant T, il dit être « uniquement focus sur ce dernier match ». » On veut la Ligue 1, mettre Nice sur la carte du futsal français. Rien d’autre n’occupe mon esprit, pas même le passé… »
« On ne lâche jamais rien »
Voilà donc les Niçois aux portes du rêve. Sans que rien n’ait été réellement programmé. « On s’attendait à vivre une saison compliquée, reprend Ben Salem. On se pensait condamnés à devoir batailler pour le maintien. Jusqu’à janvier et cette victoire à Béthune, qui était alors en tête du classement. C’était le premier match après que je me sois réveillé du coma (où une méningite l’avait plongé, NDLR). Ça a été le déclic… » Un déclic, mais la chance, à ses yeux, n’explique rien. « En être là aujourd’hui, c’est une fierté. On le doit à notre état d’esprit. On n’a pas toujours été les meilleurs sur le terrain, mais on a souvent su faire la différence au mental. Nos joueurs sont de vrais combattants, c’est dans notre ADN… »
Alors, pas question de laisser filer cette incroyable opportunité. Sachant qu’un nul suffirait face à Orléans pour définitivement valider l’accession. « Même en cas de défaite, le goal-average nous serait favorable (+23, contre +14 au 2e, Béthune). Mais l’idée, c’est d’offrir une belle fête à nos supporters… »
Victorieux à l’aller (5-3), Basilio et ses copains savent néanmoins qu’ils n’ont aucun cadeau à espérer de cette équipe du Loiret qui, elle, joue sa peau en D2, et a impérativement besoin d’une victoire pour se maintenir…
Mais qu’importe ce demi-suspense! En coulisses, on se projette déjà. On anticipe. « Pour la D1, on sait qu’il faudra renforcer l’effectif, confirme le responsable opérationnel du NFC, Salem Soussi. Alors on a commencé à nouer des contacts avec quelques joueurs. La plupart adhèrent au projet. Ne reste plus, pour finir de les convaincre, qu’à officialiser la montée… »
Alors, Messieurs, à vous de jouer!
La compo: 1. Cristiano Cardoso, 20. Issam Didouh, 2. Enzo Lamar, 3. Mehdi Ben Salem (cap), 4. Gustavo Schéma, 6. Naoufel Chared, 7. Fracisco Pereira (Chico), 8. Momo Kebir, 10. Salym Briki, 17. Paulo Basilio, 21. Jasim El Asri, 23. Sofiane Mokhles