Des paravents en bois ajouré, des bambous, une fresque de paysage japonais, un plafond qui reproduit un ciel étoilé… S’il avait ouvert un peu plus tôt, Tsuki aurait pu sans aucun doute participer au concours « Commerce design » qui récompense les plus beaux commerces de la ville.
Tsuki, c’est un tout nouveau restaurant, qui ouvrira ce mardi 3 juin pour le service du soir, au 13-15, place des Ursules. Il s’agit de l’ancienne brasserie Globe City, qui avait ouvert fin 2017 avant de laisser la place en août 2023 au Pop, un bar festif. Mais ce dernier n’a pas fait long feu et l’établissement avait été vendu aux enchères en novembre.
Un local racheté aux enchères et entièrement refait
C’est Long Shen et son épouse qui l’avaient emporté, pour la somme assez rondelette (pour Saint-Étienne) de 96 000 euros (hors frais). Depuis, ils ont ressorti le carnet de chèques pour refaire entièrement les lieux. Les travaux ont duré cinq mois, et le résultat est à la hauteur de l’investissement.
Originaire de Chine et arrivé à Saint-Étienne il y a une quinzaine d’années, le couple de commerçants a déjà tenu durant sept ans un restaurant dans le quartier Saint-Roch, Tsingtao. « Ça faisait deux ou trois ans qu’on cherchait un établissement de grande taille dans le centre-ville », racontent-ils. Leur attente a enfin été comblée avec les 360 m2 sur deux étages de l’ancien Globe City, qui offrent une capacité de 112 places assises (plus environ 70 à l’extérieur).
Une formule à moins de 20 euros à midi
Tsuki, qui signifie « la lune » en japonais, c’est un restaurant de cuisine japonaise fusion. « Semi-gastronomique », précise Long Shen. Ici, pas de plats à la carte, uniquement une formule à volonté, proposée à 19,90 euros le midi et à 29,90 euros le soir (hors boissons et hors desserts). « C’est un concept qui se développe beaucoup à Paris, mais qui est encore très rare en province. On est plutôt confiants sur le fait que ça marche. »
Ici, pas de grands buffets à l’horizon comme on a l’habitude de voir : on commande les plats de son choix grâce à une tablette numérique posée sur chaque table et on se fait tranquillement servir à table, comme dans n’importe quel restaurant classique.
« Tout est cuisiné en direct »
Outre le service, le couple Shen promet une cuisine beaucoup plus haut de gamme que dans la plupart des buffets asiatiques à volonté qu’on peut connaître. Au menu : poulet à la citronnelle, calamars croustillants, crevettes aigres-douces, canard laqué, langoustines, raviolis aux crevettes, carpaccio de noix de saint-jacques, soupes, tartares, sans oublier tous les traditionnels sushis, sashimis, tempura, gyoza… Au total, pas moins de 200 plats différents sont proposés !
Seule « contrainte » : « On ne peut commander que cinq plats maximum à la fois, pour laisser le temps de la préparation, car tout est cuisiné en direct. Une fois qu’on a été servi, on peut recommander, et ainsi de suite. »
Pour commencer, le restaurant (qui emploiera une douzaine de personnes) sera ouvert sept jours sur sept, midi et soir. « On verra après si on ferme ou pas les lundis. »