Cette votation citoyenne intervenait après le jet en janvier d’une bonbonne de protoxyde d’azote dans une fenêtre de l’école. De petits sachets de drogue ont également été retrouvés dans la cour de récréation.

Les parents d’élèves de l’école Émile Zola ont voté pour un déménagement rapide des classes de maternelle situées dans une annexe jouxtant un point de deal, d’après les résultats communiqués jeudi soir par le maire de la commune de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis).

«Les parents d’élèves de l’école maternelle Émile Zola se sont exprimés: la proposition de transférer les 4 classes dès la rentrée des vacances de printemps a été majoritairement retenue», a écrit sur X (ex-Twitter) le maire socialiste de la ville au nord de Paris Karim Bouamrane. «100 pour un transfert pour le mois d’avril / 97 pour un transfert pour le mois de septembre», a-t-il précisé. «Maintenant, je compte sur les autorités compétentes qui se sont engagées au plus haut niveau (…) pour que cette annexe puisse accueillir de nouveau les enfants dans un environnement sécurisé», a ajouté Karim Bouamrane, citant Élisabeth Borne et Bruno Retailleau.

«L’école ne reculera jamais»

Jeudi matin sur France 2, la ministre de l’Éducation nationale a martelé que «l’école ne reculera jamais face à la violence». «On en a parlé avec Bruno Retailleau (ministre de l’Intérieur, ndlr). Évidemment, le gouvernement est déterminé à rétablir un environnement sûr pour cette école» même si «des classes peuvent déménager provisoirement». «Notre objectif, c’est que l’école puisse se réinstaller», a souligné Elisabeth Borne. Pour cela, il faudra «des travaux de sécurisation, mais surtout un travail pour rétablir un environnement sûr».

Organisée par la municipalité, la votation citoyenne intervenait après le jet en janvier d’une bonbonne de protoxyde d’azote dans une fenêtre de l’école. Depuis mai 2024, des petits sachets de drogue ont également été retrouvés trois fois dans la cour de récréation. Enclavée au cœur de la cité Zola-Arago, l’annexe de l’école maternelle, qui regroupe quatre classes et 60 élèves, devrait être transférée à quelques centaines de mètres, dans les locaux du relais petite enfance et au sein d’un groupe scolaire.

Le député Insoumis Éric Coquerel avait précédemment estimé que «l’école, à cet endroit-là, était le dernier signe d’un service public, d’une vie citoyenne.(…) L’école fermant, ça veut vraiment dire que vous laissez place nette au trafic». Face aux critiques, le maire de Saint-Ouen avait assuré qu’en cas de déménagement, «une association culturelle d’adultes s’installera (dans ces locaux), donc il n’y aura pas de recul du service public». «Tous les mètres carrés seront occupés par la puissance publique», assure Karim Bouamrane.

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