Les investigations doivent, entre autres, porter sur la responsabilité éventuelle des maîtres nageurs et du parc de loisirs en tant que personne morale : quelle surveillance était assurée ? Quelle infrastructure garantissait la sécurité ?
Une juge d’instruction a été saisie pour en savoir plus sur les conditions dans lesquelles une enfant est morte noyée au parc aquatique parisien Aquaboulevard en décembre 2024, a indiqué ce vendredi 30 mai 2025 une source judiciaire, confirmant une information du Parisien.
Les investigations doivent, entre autres, porter sur la responsabilité éventuelle des maîtres nageurs et du parc de loisirs en tant que personne morale : quelle surveillance était assurée ? quelle infrastructure garantissait la sécurité ?
Une juge d’instruction est ainsi saisie à Paris, depuis le 22 mai, pour homicide involontaire et pour homicide involontaire par personne morale, ainsi que pour non-assistance à personne en danger et pour non-assistance à personne en danger par personne morale, a précisé la source judiciaire.
Une «heure creuse»
Le 8 décembre 2024, un père et ses trois enfants se sont rendus à Aquaboulevard. Selon le récit du père, en milieu d’après-midi, sa fille a voulu réaliser une dernière glissade dans la «baleine», emblématique attraction pourvue d’un toboggan et destinée aux plus petits dans ce parc mêlant adulte et enfant, a relaté à l’AFP une source proche du dossier.
Fin décembre, aux enquêteurs, il a assuré que sa fille était partie affublée de ses brassards, toujours d’après cette source. Lui s’est positionné à la sortie de la «baleine». Sauf qu’il n’a pas vu sa fille descendre du toboggan. Un maître nageur l’a ensuite interpellé, lui annonçant que sa fille s’était noyée, a poursuivi la même source. Ce père assure aussi qu’un autre lui a indiqué que sa fille avait été retrouvée dans le «grand bassin», proche de la «baleine».
Le père a déposé une plainte pour homicide involontaire, se demandant pourquoi aucun maître nageur n’avait vu sa fille se débattre dans l’eau avant de se noyer. Il a assuré qu’un maître nageur lui avait évoqué une «heure creuse» sans surveillance. À la suite de cette plainte, le parquet de Paris a ouvert une information judiciaire, élargissant le périmètre des investigations. L’avocate d’Aquaboulevard n’était pas joignable dans l’immédiat. De son côté, le conseil du père, Me Antoine Vey, n’a pas souhaité s’exprimer à ce stade.