Par

Rédaction Paris

Publié le

31 mai 2025 à 6h20

La juge des référés du tribunal administratif de Paris a condamné la ville de Paris à trouver « sans délai » un logement « conforme aux objectifs (…) de dignité » pour une ressortissante congolaise qui vit « à la rue » avec son bébé de 4 mois. Cette femme de 30 ans et son fils avait pourtant été accueillis « au sein de la « structure d’hébergement d’urgence » gérée par l’association Aurore au 21 rue de l’Amiral Hamelin, dans le 16e arrondissement de Paris, relate la magistrate dans une ordonnance en date du 14 avril 2025 qui vient d’être rendue publique.

Lumière allumée toute la nuit, des rats et des cafards

Mais ce logement n’était ni « adapté » ni « digne », faisait valoir l’avocat de cette mère de famille « exposée à des traitements inhumains et dégradants ». « Sans ressources financières » sa cliente est en effet « toujours à la rue avec son enfant » alors que son « extrême vulnérabilité » avait pourtant été « portée à la connaissance » de la mairie de Paris.

« Si Mme X.  et son fils bénéficient (…) d’un hébergement (…), le centre de mise à l’abri (…) ne dispose que de lits « picot » inadaptés aux jeunes enfants », confirme la juge des référés du tribunal administratif de Paris. « Leurs sanitaires ne sont pas adaptés et leur nombre est insuffisant au regard du nombre de personnes accueillies. »

Cliquez ici pour visualiser le contenu

« La lumière qui reste allumée tout au long de la nuit ne permet ni aux enfants ni aux adultes d’avoir un cycle de sommeil de qualité » ajoute encore la magistrate parisienne. « Selon le rapport social établi le 11 avril 2025, « la présence de nuisibles (rats et cafards) est relevée dans les salles de classes aménagées en dortoir et dans la cuisine collective ». »

« Une carence de la ville de Paris »

« La ville de Paris ne conteste pas ce constat selon lequel le lieu dans lequel Mme X.  et son très jeune enfant sont hébergés n’est pas adapté à leur situation », en conclut-elle donc. « Elle ne produit aucun élément de nature à établir qu’elle ne dispose pas des moyens de leur assurer un hébergement adapté. »

« Eu égard à la situation particulière de cette famille, figurant parmi les plus vulnérables, l’absence de caractère adapté de son hébergement est de nature à constituer (…) une carence caractérisée dans l’accomplissement de la mission confiée à la ville de Paris, pouvant entraîner des conséquences graves pour son enfant qui est seulement âgé de 4 mois », répète-t-elle. Dans ces conditions, la ville dirigée par la maire (PS) Anne Hidalgo a été condamnée à verser 1 000 euros à la mère de famille congolaise pour ses frais de justice.

MJ-PressPepper

Suivez toute l’actualité de vos villes et médias favoris en vous inscrivant à Mon Actu.