Sefana, venue de Lyon pour se relaxer à Toulon, profite de cette belle journée ensoleillée sur la plage du Mourillon avec son fils. Paquet de Marlboro posé sur la serviette, cendrier de plage à côté, elle avoue être « dérangée » par la réforme à venir.

« Ça va être très contraignant. Si je dois m’éloigner de la plage à chaque fois que je veux fumer une cigarette, qui surveille mon enfant pendant ce temps, et mes affaires? »

Une contrainte à laquelle s’ajoute un sentiment d’injustice: « Je suis la première à lutter contre les jets de mégots, la pollution… Je ne fume jamais devant mon fils ou à côté d’autres enfants. Mais là, c’est nous obliger à aller consommer en terrasse juste pour pouvoir fumer tranquillement! »

Alors, comment faire dans un mois? « Je trouverai un moyen pour fumer en cachette! », lance-t-elle.

D’autres ignorent encore l’arrivée imminente de cette interdiction. « Ah bon? Je ne suis pas au courant », lâche Mehdi. Cigarette aux lèvres, il assure néanmoins que ça ne lui pose pas vraiment problème.

« C’est une plage familiale, il y a beaucoup d’enfants, ça peut se comprendre. D’autant plus que les gens ne font pas attention à leurs mégots », développe le Marseillais qui aime venir profiter des plages toulonnaises.

« Si c’est vraiment interdit, j’irai plus loin pour fumer. Je fais déjà attention à ne pas fumer à côté des enfants », promet Mehdi, à qui il ne faut pas non plus trop en demander: « Ce qui est certain, c’est que ce n’est pas ça qui me fera réduire ma consommation! »

« Si je me fais attraper, je paierai l’amende »

Et puis il y a ceux qui assurent que cela ne changera rien à leurs habitudes. Chloé, jeune maman toulonnaise, surveille son fils qui s’amuse dans le parc du Mourillon. Là où il sera également bientôt interdit de fumer.

« On est en plein air, à l’écart des enfants, on intoxique personne », s’agace-t-elle. « Je fumerai quand même, malgré l’interdiction. Je ne vais pas laisser mon fils seul pour une cigarette! »

Quant aux conséquences, elle se dit prête à les assumer: « Si je me fais attraper, je paierai l’amende. » (Le non-respect de l’interdiction pourra engendrer une contravention de 4e classe, soit 135 euros, Ndlr).

« C’est de pire en pire. Bientôt, on sera obligé de payer l’oxygène qu’on respire », ajoute la mère de Chloé, qui imagine déjà la suite: « Personne ne va respecter cette mesure, les gens camoufleront leur cigarette lorsqu’ils verront la police arriver. »