S’infliger presque 24 heures consécutives d’efforts en plein air, voilà une façon bien originale de fêter son 24e anniversaire. C’est pourtant bien le défi qu’a récemment relevé Lou Godet, jeune préparatrice physique installée à Gap.

Du jeudi 29 au vendredi 30 mai, cette Bretonne d’origine a sillonné les Hautes-Alpes et les Alpes-de-Haute-Provence afin de rallier la côte varoise et le quartier du Mourillon, à Toulon, où elle possède des attaches.

« Au départ, je voulais fêter mon anniversaire en me laissant le challenge de faire un triathlon atypique, un peu sous le format Ironman, rembobine Lou. Ensuite, je me suis dit que je pouvais le réaliser à fond, en conditions réelles. Je me suis donc entraînée avec un coach pendant deux mois et demi. J’avais de bonnes bases, mais Christophe m’a permis de me dépasser. Je ne pensais pas que j’étais capable de tout ça. (sourire) « 

« Tout ça » correspond à pas moins de 240km de vélo, 2,4km de nage et 18km de course à pied. Tout un programme, qui a vu la triathlète en herbe parcourir sur son deux-roues Gap, Tallard, La Saulce, Sisteron, Château-Arnoux-Saint-Auban, Les Mées, Vinon-sur-Verdon, La Verdière, Saint-Maximin, La Roquebrussanne, Belgentier, La Farlède, La Crau et Le Pradet, pour enfin poser le pied à terre dans la capitale du Var.

2,4km de nage en pleine nuit au Mourillon

Accompagnée tout au long des routes de campagne et des départementales par son papa, chauffeur de la voiture-balai, la sportive fut accueillie par ses proches sur le parking du yacht-club local, avant de plonger dans la Méditerranée pour y multiplier les allers-retours entre le Cap Brun et les anses du Mourillon, malgré la nuit tombée.

« Ça m’a fait du bien de nager avant d’enfiler les baskets », assure celle qui a terminé sa boucle par un parcours entre Toulon et Le Pradet, malgré les crampes, la faim et les courbatures naissantes.

Il faut dire que son épreuve, baptisée « Iron 2.4 », avait débuté dès 5h15 du matin… pour une ultime arrivée au Mourillon le lendemain, à 3h15 du matin, après plusieurs heures de lutte contre la chaleur (jusqu’à 30°C) et les kilomètres.

Au-delà de la symbolique, cette course lui « a permis de mieux [se] connaître physiquement et de voir du pays ». « On a une très belle région. On peut être totalement dépaysé avec du voyage local, en se mettant en mouvement. Il suffit de patience, d’entraînement et de volonté », conclut Lou, qui assure ne pas vouloir s’arrêter en si bon chemin. Alors, rendez-vous l’année prochaine?