« Souvent, pour s’amuser, les hommes d’équipage, prennent des albatros, vastes oiseaux des mers… » L’artiste Christophe Feltz sera au Münsterhof, le vendredi 20 juin, dans un spectacle où la poésie sera tout en haut de l’affiche. Un rendez-vous inscrit au calendrier des « poétiques du Münsterhof » que l’artiste affectionne particulièrement , tant cette salle Amadeus chargée d’histoire, est inspirante. Et pour cette occasion, le comédien va s’emparer des illustres Fleurs du mal , que Charles Baudelaire (1821-1867), « l’enfant terrible » de la poésie française a dédié à son ami Théophile Gautier en 1857. Un monument de la littérature qui fut pourtant censuré à sa parution.
« La poésie, c’est de l’incarnation »
C’est en puisant dans ce recueil de poèmes « cultes » que le comédien déroulera ce répertoire, qui associe spleen, envie d’ailleurs et souffrances du poète, en déclamant un florilège de poèmes tel L’Invitation au voyage. Une « invitation » qui s’apparente aussi à un « voyage de l’âme » précise Christophe Feltz, qui « est venu au théâtre par la poésie ». « La poésie, c’est de l’incarnation. Elle parle de nos vies, de nos amours, de nos angoisses et dans l’écriture de Baudelaire, il n’y a pas d’effets, pas de mots compliqués », estime le comédien. Pour ce spectacle, l’artiste ravivera nos souvenirs, avec des poèmes connus de tous, mais pas que, ce qui fait la part belle à la découverte.
Accompagné d’un violoncelliste et d’une pianiste
Cette découverte est d’ailleurs le leitmotiv de la soirée, car le comédien sera accompagné – et c’est une première – par Jean-François Guyot, violoncelliste strasbourgeois, qui a joué au sein de l’Orchestre philharmonique de Strasbourg. Spectateur assidu des mercredis du Brant, animés par Christophe Feltz, le musicien a proposé sa contribution, en y associant Nalini Anantharaman, pianiste et professeure de mathématiques au Collège de France.
Les deux musiciens joueront de concert avec le comédien, formant ainsi un trio en parfaite symbiose. « Les premières répétitions sont prometteuses », confie l’artiste, qui précise que les musiciens ont prévu des œuvres de Beethoven, Schumann, Satie, ou encore Glass. Un répertoire précis et éclectique, pour faire résonner toute la musicalité des poèmes de Baudelaire, et entendre le « langage des fleurs et des choses muettes ».
« Les Fleurs du mal », le 20 juin, au Münsterhof, 9, rue des Juifs à Strasbourg. Réservation : billetweb.fr/les-fleurs-du-mal4. Caisse du soir à partir de 19 h 20 (CB possible). Tarif plein : 24 €. Tarif réduit : 18 € (étudiants, demandeurs d’emploi, – de 18 ans, cartes Cezam & Évasion, cartes Culture et Atout voir).