Alors, ça y est ? C’est vraiment le dernier album de Damso ? Question barbante de prime abord tant la technique du faux départ a été mobilisée par des artistes faisant leur retour, tout sourire, deux ou trois ans plus tard. Le problème avec ce musicien-là, c’est qu’il serait bien capable de joindre la parole aux actes. Et que s’il s’agit réellement d’une ultime mise en disposition de l’autofiction publique, il devient alors impossible d’éluder cette annonce et de considérer ce pot de départ autrement que par le prisme imposé par l’artiste lui-même.

BĒYĀH, cinquième long format du rappeur belge, est donc automatiquement chargé d’une histoire et d’une posture, d’un paratonnerre aux critiques qui ne valent plus grand-chose puisque Damso a l’air de se foutre de tout, d’être blasé au point de s’offrir le luxe de l’auto-dissolution à 33 ans, et qu’il n’a de cesse de le répéter au fil de ces quinze morceaux. Il y dépeint, par divers procédés musicaux, habilement, une stature d’intouchable et d’incompris, de type dont le succès fut tel ces dix dernières années que plus rien ne l’excite dans l’idée d’un album, format qui fait pourtant, encore, pour un temps sûrement, office de juge de paix.

Mais le monde a bien compris Damso, et c’est d’ailleurs la raison pour laquelle beaucou