Dans la mémoire collective, la saison 1994 de Formule 1 est un désastre. Avec le décès tragique d’Ayrton Senna à Imola. Le monde entier assiste à la mort de la légende brésilienne, en direct, à la télé.

La veille, Roland Ratzenberger a aussi perdu la vie sur ce circuit, en qualifications. Le pire week-end dans l’histoire de la F1.

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Mais 1994 marque aussi les premiers tours de piste d’un moteur Peugeot en F1. Un demi-siècle après la création de ce championnat, une Lionne ose pointer le bout de son museau sur une grille de départ. C’est le cinquième épisode de notre série consacrée à Peugeot et la compétition.

Un saut dans cette nouvelle arène, armé de son excellent V10

Un domaine jamais exploré alors que la marque a déjà inscrit son nom au palmarès des plus prestigieuses compétitions de la planète : les 500 Miles d’Indianapolis, Pikes Peak, les rallyes africains, le championnat du monde des rallyes, les 24 Heures du Mans. Jusqu’alors, rien n’a résisté aux félines et à leurs agiles pilotes finlandais, anglais et français…





Pour débuter sur ce terrain de jeu, jusque-là inexploré, Peugeot-McLaren confient les volants à Mika Häkkinen et Martin Brundle.   Photo Lionel Vadam

Pour débuter sur ce terrain de jeu, jusque-là inexploré, Peugeot-McLaren confient les volants à Mika Häkkinen et Martin Brundle.   Photo Lionel Vadam

« La F1 existe depuis les années 40 et Peugeot n’y fait son entrée qu’en 1994. Cela s’est fait suite aux succès de la 905 en endurance, avec son excellent moteur V10. Les performances annoncent la couleur : avec ce moteur, la marque est prête pour la F1. » Hervé Charpentier, conservateur du Musée de l’Aventure Peugeot, à Sochaux, retrace avec passion le grand saut de Peugeot dans cette nouvelle arène. Il se tient à quelques centimètres de ce bolide rouge et blanc.

Le mariage avec McLaren devait durer quatre ans

« On part de cet excellent V10 qui tient sur la durée. On va le pousser encore plus fort, plus haut. C’est l’éternel jeu d’équilibriste que pratiquent les ingénieurs. Il faut placer le curseur au bon endroit entre l’endurance et les performances. C’est ce qui fait de la F1 un excellent démonstrateur technologique. »





Déjà dominateur en endurance, le V10 Peugeot se montre très performant sur les circuits de F1.   Photo Lionel Vadam

Déjà dominateur en endurance, le V10 Peugeot se montre très performant sur les circuits de F1.   Photo Lionel Vadam

Habillés par la célèbre marque de cigarettes au cow-boy, Peugeot et McLaren s’unissent pour quatre ans. « La prestigieuse écurie britannique s’associe à Peugeot, expert motoriste. McLaren est en quête de renouveau. » L’écurie vient de perdre Senna , parti remplacer le retraité Alain Prost chez Williams-Renault. Pour le tragique destin qu’on lui connaît.





Prévue pour durer quatre ans, l’association entre Peugeot et McLaren s’arrête au terme de la première saison.   Photo Lionel Vadam

Prévue pour durer quatre ans, l’association entre Peugeot et McLaren s’arrête au terme de la première saison.   Photo Lionel Vadam

C’est justement lors de ce week-end noir que Peugeot marque ses premiers points dans le championnat du monde des constructeurs. Après deux premiers Grand Prix marqués par des casses moteur, Mikka Häkkinen (tiens, encore un Finlandais) prend la troisième place de la course remportée par Michael Schumacher. L’Allemand, qui survole ce début de championnat sur sa Benetton-Ford.

Une semaine après les obsèques de Senna, Martin Brundle ramène six nouveaux points dans l’escarcelle de Peugeot, prenant la deuxième place à Monaco, derrière le baron rouge.

Mika Häkkinen six fois sur le podium

Six fois sur le podium, dont une seconde place à Spa-Francorchamps, Häkkinen termine quatrième de la saison. Tout comme l’écurie McLaren-Peugeot chez les constructeurs. Pour son premier exercice dans la cour des grands, Peugeot marque les esprits. « Malgré des difficultés d’exploitation et de fiabilité, limitant les résultats espérés, Peugeot tire rapidement des enseignements du plus haut niveau. »

Chez Jordan, puis Prost, avec Barrichello, Alesi, Ralf Schumacher…

Pas suffisant pour McLaren qui divorce au terme de la saison, pour se marier avec Mercedes, tout en conservant Häkkinen. Pas si mal vu puisque cette association mettra la main sur le championnat du monde deux années de suite (1998 et 1999).





Dans le musée de l’Aventure Peugeot, la McLaren est exposée à côté de la « vipère », du regretté Eddie Jordan.   Photo Lionel Vadam

Dans le musée de l’Aventure Peugeot, la McLaren est exposée à côté de la « vipère », du regretté Eddie Jordan.   Photo Lionel Vadam

Et Peugeot ? La suite s’écrit chez Jordan puis Prost, avec Barrichello, Irvine, Fisichella, Ralf Schumacher, Panis, Alesi… Avec beaucoup d’ambition, de spectacle, mais jamais avec d’aussi bons résultats que durant cette mémorable année 1994. Trop mémorable.



« Rodé » sur les circuits d’endurance, le V10 Peugeot s’avère très efficace pour la F1.  Photo Lionel Vadam

La fiche technique

F1 McLaren-Peugeot (1994)Motorisation : 10 cylindres en V, 3 498 cm3 pour 700 ch. Boîte six rapports.Le 1er  mai 1994, Mikka Häkkinen offre les premiers points à Peugeot au championnat du monde des constructeurs, en terminant troisième du Grand Prix de Saint-Marin (Imola). Deux semaines plus tard, son coéquipier Martin Brundle prend la deuxième place du prestigieux Grand Prix de Monaco, derrière un certain Michael Schumacher.