« Merci Le Livre à Metz pour ces trois jours intenses, une organisation top, un public nombreux et chaleureux, et… une ville printanière ! » Les mots de Pierre Haski, ancien correspondant au Moyen-Orient et en Chine pour Libération, aujourd’hui chroniqueur sur France Inter et invité pour un grand entretien à Metz, archicomble, sont allés droit au cœur d’Aline Brunwasser. « Un signe qui ne trompe pas, j’ai eu des retours sur-le-champ le dimanche des auteurs et du public qui saluaient notre programmation », confie-t-elle.

Ce lundi 7 avril, après trois jours intenses, la présidente du Livre à Metz s’octroie une journée de repos avant de réunir, dès le lendemain, son équipe, dont les conseillers littéraires Olivier Weber et Évelyne Prawidlo, pour dresser le bilan de cette 38e édition. Un bilan qui s’annonce très positif. « L’an dernier, nous avions eu 25 000 personnes. Cette année, on sera au moins à ce chiffre de fréquentation. Les premiers retours des libraires sont, quant à eux, très positifs sur leur chiffre d’affaires », poursuit-elle, partageant, dans l’immédiat, ce chiffre de 10 000 personnes enregistrées à l’entrée de la Grande Librairie, le samedi. Un chiffre auquel il faudra évidemment ajouter ceux des tables rondes qui furent quasiment toutes pleines !

« Des gens qui nous éclairent »

« C’est un festival qui fait du bien ! Les gens sont là parce qu’ils connaissent quel type de programmation nous proposons et nous avions un beau panel d’auteurs connus et moins connus. La météo était aussi pour nous. Mais, surtout, il y avait cette thématique que nous avions choisie, “Tenir tête”, qui a touché les centres d’intérêt d’énormément de gens. Dans une époque où règne l’inquiétude, on cherche des explications, des gens qui nous éclairent », analyse Aline Brunwasser, citant l’immense succès qu’a connu la soirée d’ouverture qui a réuni l’invitée d’honneur Leïla Slimani et l’écrivain Laurent Gaudé ou la rencontre avec le philosophe et sociologue allemand Hartmut Rosa, accompagné par son traducteur Olivier Mannoni à l’hôtel de ville. Des salles ont dû être ouvertes à l’arrière et des chaises rajoutées !

Sans oublier cet entretien croisé entre la grande reporter de guerre Maryse Burgot et l’ancienne correspondante à Moscou pour France 24, Elena Volochine, qui a, lui aussi, fait salle comble. « Nous aurions juste pu mieux communiquer sur l’avancée au samedi de la Bibliothèque idéale de Leïla Slimani », estime Aline Brunwasser, qui, comme le public, n’oubliera pas ce silence total et cette émotion si forte lors du récital de poésie afghane par Belgheis Alavi avec Nima Khoshravesh à la cithare.