Nantes – Celles-sur-Belle : 30-29

Il fut un temps pas si lointain où Celloises et Nantaises s’affrontaient dans l’élite du handball féminin. Reléguées administrativement coup sur coup en 2023 et 2024, les anciennes pensionnaires de LBE se retrouvaient pour conclure leur saison de D2. Un exercice difficile pour les Deux-Sévriennes, engluées en milieu de tableau et touchées par cette fameuse pénalité de sept points.

Soucieuses de conserver leur deuxième place, les Nantaises tombaient face à des Celloises bien décidées à gâcher la fête. Par Cléa Delaume, Adèle Semelier puis Perrine Petiot, les joueuses de Maxime Martin inscrivent les trois premiers buts de la rencontre et prennent rapidement le large, bien aidées un arrêt de Justine Hicquebrant sur penalty. En face, Cecilia Errin lui répond de trois sauvetages, et après une longue lutte physique, les Nantaises parviennent à égaliser (5-5, 16e).

Pontoppidan touchée au genou

Gênées par la blessure au genou de Julie Pontoppidan – qui effectuait ce soir sa dernière sous le maillot cellois – les Deux-Sévriennes connaissent un passage à vide qu’Ylana Richard et Eva Mbata ne manquent pas d’exploiter. Malgré cinq minutes sans marquer, les visiteuses s’accrochent à l’image de Lisa Calvet et Ornella Dos Reis, buteuses au terme de deux contres bien amenés. Sauvées à six reprises par une Justine Hicquebrant des grands soirs, elles regagnent même les vestiaires à égalité, grâce à un coup franc réussi de Perrine Petiot sur le gong (12-12).

Toutes deux reparties avec leurs gardiennes remplaçantes, Maxime Martin et Gaël Robert voient leurs équipes se neutraliser. Malgré le choix du coach cellois d’attaquer à sept, les visiteuses ont un mal fou à se montrer dangereuses, et se font punir en contre à quatre reprises, dont deux fois dans le but vide (19-15, 43e).

Contraint de concéder un temps mort, Maxime Martin voit enfin Laura Villeger faire évoluer le compteur des siennes, bloqué à 15 unités depuis plus de huit minutes. De quoi réveiller les Celloises : trois arrêts de Vasse, entrecoupés des réalisations de Dos Reis, Caillaud, puis Semelier, leur permettent de revenir à portée de fusil (19-18, 49e).

Relancé, le match redouble alors d’intensité : Lévèque, Messi et Ahanda enchaînent les buts, imitées par Villeger, Imbart et Petiot. Mais à l’approche du money-time, c’est Ylana Richard qui tire son épingle du jeu pour remettre les Nantaises trois longueurs devant (26-23, 55e). La très remuante Albane Frachon permet aux Roses de maintenir l’écart. Malgré une belle résilience, à l’image de ce but en pivot et en déséquilibre de Cléa Delaume, les Celloises devront s’incliner d’une petite longueur seulement. Mais tirent un trait définitif sur cette saison que l’on qualifiera de transition.

Mi-temps : 12-12.
Nantes : Quiniou (4 arrêts), Errin (9) – Assana (1), Richard (6), Ardouin (5), Ahanda (4), Leveque (2), Mbata (5), Frachon (4), Chagh (1), Messi (1), Martin (1), Hervé, Pelenda.
Celles-sur-Belle : Hicquebrant (6 arrêts), Vasse (6 a.) – Calvet (2 buts), Dos Reis (3), Delaume (4), Petiot (6), Semelier (8), Caillaud (1), Delchev (1), Imbart (1), Seguin (1), Villeger (2), Pontoppidan, Rouly.

À chaud

Maxime Martin (entraîneur de Celles-sur-Belle) : « On a manqué d’énergie sur la fin. Tous les efforts qu’on a fournis, pas seulement sur ce match-là mais depuis quatre mois, avec notamment ces sept points de pénalité… Notre manque ce soir vient peut-être de là. On savait que Nantes est une équipe solide, qui ne lâche jamais. Elles ont fait un peu moins d’erreurs en deuxième mi-temps, c’est ce qui a fait la différence. Pour nous, ce n’est que le début du projet, avec un staff qui va rester le même et de la continuité dans le groupe. Ce soir, je suis surtout inquiet pour Julie Pontoppidan, car les signaux ne sont pas bons. J’espère que pour elle que ce n’est pas très grave. Au-delà de la perte d’une joueuse majeure pour le match, à titre personnel, je suis vraiment emmerdé pour elle car c’est une fille bien, et qui a toujours été engagée pour le club. »