Combien d’organisateurs peuvent se targuer d’avoir résisté à deux faits divers en moins de cinq ans (homicide sur le parking de La Martine en 2021 puis interruption de la finale au Vélodrome l’an dernier) et d’être présents, malgré tout, pour une 6e édition endiablée ? Pas ou bien peu, mais la Mars Cup reste la Mars Cup (même si elle s’appelait jusqu’à présent « HCup »). Alors, ce samedi après-midi, on a vu converger au pied de l’hôpital Nord des cortèges de supporters venus de six quartiers marseillais différents. Non pas pour célébrer leur amour pour l’Inter Milan (quoique) mais pour venir encourager leurs dignes représentants en crampons.

Mze et Chadoulhi flamboyants

Pour cette journée inaugurale à 1 600 spectateurs (jauge pleine), il y a bien eu une petite chamaillerie lors du 2e match quand un sublime coup franc de Nehdim Lahocine s’est écrasé sur la barre du gardien de Saint-Just : arrêt du temps, appel à l’assistance vidéo de la part de La Savine (comme le règlement le permet à chaque entraîneur), rétropédalage arbitral, but validé, mécontentement saint-justois sur et en dehors du terrain, et appel au calme des organisateurs au micro. « Le ballon, ça reste une fête. On n’est pas là pour avantager qui que ce soit. »

Finalement, porté par un Nassim Chadhouli en état de grâce (un but, une passe décisive), Saint-Just l’a emporté (5-2) logiquement. Et le calme est très vite revenu sur le pré, entre joueurs habitués à se côtoyer toute l’année sur les pelouses de la région, comme en tribunes où les « kops » des équipes se mêlaient à une autre partie du public plus sage. Tout cela pour dire que l’enfer est pavé de bonnes intentions.

Pour le reste, ce chaud après-midi à La Martine a été riche en petites histoires. Campagne-Lévêque et la SNCF en ont écrit une en disputant le match inaugural, pour leur première dans la compétition, étant entendu que les seconds nommés représentaient la cité cheminote de Saint-Barthélémy et non la société nationale des chemins de fer. Mais ils ont loupé le train de l’histoire en laissant la victoire à Campagne-Lévêque et à son défenseur Djamal Mze, sans club depuis plus de sept ans.

Saint-Marcel vite fait bien fait

En clôture, Saint-Marcel a facilement disposé de Frais-Vallon (4-1), et il a fallu cligner des yeux plusieurs fois pour s’assurer que les joueurs du 11e arrondissement menaient déjà 2-0 après… une minute et vingt secondes. La faute à un raté défensif frais-vallonnais sur le coup d’envoi qui profitait à Dylan Vivaldi (19e seconde) et une remontée du terrain à trois passes que concluait Maxime Michaux (79e seconde).

La première journée se poursuit ce dimanche.