« La grande Troménie de Locronan est l’événement religieux qui attire le plus d’artistes en Bretagne. Avec Fañch, nous avions déjà exploré la vision des peintres dans un livre paru en 2013 intitulé « Locronan, la Troménie et les peintres ». Aujourd’hui c’est par le prisme de la photographie que nous souhaitons éclairer cet événement », s’explique Armel Morgant, qui, avec Fañch Le Hénaff, propose une plongée dans l’histoire de la grande Troménie de Locronan, à travers l’objectif de photographes du XXe siècle.
Quelle est la relation des photographes avec ce rituel ? Quel regard ont-ils porté ? C’est le fil directeur de la réflexion de ces 2 chercheurs amateurs : « Nous ne sommes pas du tout scientifiques, ni spécialistes, précise Fañch Le Hénaff. Je suis locronanais, je participe à la Grande Troménie depuis que j’ai 4 ans. Quant à Armel, c’est un breton revenu aux sources tombé dans la grande Troménie en 1989 et qui n’en est jamais ressorti. C’est un rituel qui marque ».
Un autre regard sur la Grande Troménie
Le troisième protagoniste de cette étude, que les deux conférenciers ont bien connu, ne sera pas présent à la conférence, son travail et sa mémoire seront pourtant bien là. Il s’agit de Donatien Laurent, ethnologue et grand spécialiste de la tradition orale bretonne. Il a mené des recherches sur la Grande Troménie, mettant en évidence des croyances très anciennes associées au calendrier celtique, le tout a été intégré au culte chrétien par Saint-Ronan. D’autochromes datant de 1905, en passant par les premiers tirages en couleur vers 1929, et les photos de grands noms tels que Jos, Gestin, Samson, Banide, Le Doaré, à travers 170 clichés, il s’agit bien de poser un œil nouveau sur la Grande Troménie de Locronan.
Pratique
Conférence organisée à l’initiative de l’association Locronan, vie et tradition « Lokorn, buhez hag hengoun », salle Ti lokorn à Locronan, vendredi 6 juin à 20 h 30, entrée gratuite.