Dans la guerre commerciale déclenchée par Donald Trump et ses annonces sur les droits de douane, certains analystes n’hésitent pas à brandir la carte du boycott des Gafam. Il y a sincèrement des gens qui nous croient capables de nous passer de Microsoft, Apple, Google, Facebook, ou encore Twitter ? Sans les serveurs Amazon dont dépendent la plupart des entreprises européennes ? Cela coûterait inévitablement très cher de trouver des alternatives tant ces géants du numérique dominent le marché.
Il faudrait laisser tomber Google ? Que va-t-on prendre comme moteur de recherche ? Les alternatives européennes Qwant et Ecosia ? Vous ne les connaissez pas ? Sans leur faire injure, vous n’êtes pas les seuls. On devrait aussi être contraint de fermer toutes les messageries dont Gmail ? Bon courage à ceux qui ne se servent que de ça. Même constat pour les réseaux sociaux avec Facebook, Twitter ou encore Instagram qui sont massivement utilisés par les Européens.
Il serait en revanche plus simple de se passer de Netflix et d’Amazon Prime, surtout avec l’arrivée des beaux jours. Mais les hivers risquent d’être beaucoup plus longs sans nos séries préférées
L’Europe est pieds et poings liés face aux Gafam
La vérité, la vraie, c’est que l’Europe toute entière est devenue une colonie digitale américaine et que nous sommes incapables de nous passer des Gafam. Si on voulait affirmer notre indépendance, il fallait y penser plus tôt en imposant, inventant et développant des alternatives européennes dans ces domaines plutôt que de s’enferrer dans notre propre dépendance.
Inutile de se leurrer, on est pieds et poings liés. Alors, à tous ceux qui brandissent cette arme nucléaire du boycott des Gafam, on les fera peut-être tomber ces Gafam, mais on explosera avec eux.
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