Le Grand Prix d’Espagne 2025 de F1 marque l’entrée en vigueur de tests de déformation plus sévères pour les ailerons avant des monoplaces, après l’introduction en début d’année de tests renforcés pour l’aileron arrière. D’aucuns s’attendaient éventuellement à une remise en cause de la hiérarchie en lien avec l’obligation pour les écuries de rendre leurs pièces moins flexibles ; toutefois, jusqu’ici, la différence n’est pas claire.
McLaren, pourtant vue comme la principale écurie pouvant être touchée par ces contrôles plus stricts, a même plutôt nettement dominé le week-end, Oscar Piastri s’offrant à Barcelone la pole la plus aisée de la saison avec deux dixièmes d’avance sur son équipier Lando Norris et trois dixièmes d’avance sur les premiers pilotes non McLaren.
Lui-même qualifié cinquième, à une demi-seconde de la MCL39 du leader du championnat, Lewis Hamilton n’a pas mâché ses mots sur les mesures mises en place en Catalogne. Pour lui, c’est bien simple : il s’agit tout bonnement d’un gaspillage d’argent tant la différence est faible entre avant et après ces changements alors que les écuries ont dû dépenser de l’argent pour s’y adapter.
Quel gaspillage d’argent ! Tout le monde a gaspillé de l’argent. Cela n’a littéralement rien changé.
Interrogé après les qualifications sur son ressenti à ce sujet, il a répondu : « L’équilibre n’est définitivement pas aussi bon qu’avant. Mais cela n’a rien… Quel gaspillage d’argent ! Tout le monde a gaspillé de l’argent. Cela n’a littéralement rien changé. Les ailerons de tout le monde se plient toujours. Ils se plient juste moins. Et tout le monde a dû fabriquer de nouveaux ailerons et dépenser plus d’argent pour les fabriquer. Cela n’a aucun sens. Mais c’est comme ça, et nous allons de l’avant. »
Le septuple champion du monde a ensuite précisé qu’il ne s’attendait pas à un changement majeur, notamment après avoir eu un avant-goût de ce que cela donnerait en simulateur : « Non, je ne m’y attendais pas… J’ai roulé en simulateur et c’est pratiquement la même chose. Un peu plus de survirage à grande vitesse. »
Leclerc sur la même ligne que Hamilton
Charles Leclerc, Ferrari
Photo de: Sam Bloxham / Motorsport Images via Getty Images
Charles Leclerc, son équipier chez Ferrari, septième de la séance, est sur la même longueur d’ondes, estimant par ailleurs que ce qui a été perdu en matière d’équilibre avec l’aileron a pu être retrouvé par d’autres moyens. « Oui [c’est perceptible], surtout à grande vitesse. C’est un peu plus difficile à piloter, mais ce n’est pas quelque chose que je déteste. »
« [Ca ne fait] pas vraiment [une grande différence], car on peut parvenir [au même résultat] de différentes manières. Mécaniquement, tout le monde a quelque chose pour y arriver d’une manière ou d’une autre. Je pense donc que nous avons tous suivi cette direction, alors qu’avant, c’était surtout l’aileron avant qui faisait le travail. De notre côté, cela n’a pas beaucoup changé. »
Avec Cihangir Perperik, Oleg Karpov et Jake Boxall-Legge
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Fabien Gaillard
Formule 1
Lewis Hamilton
Charles Leclerc
Ferrari
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