Il avait promis de revenir plus fort. Un an après avoir annulé son concert à Marseille le jour-même à cause d’une vilaine extinction de voix, le « Boss » va faire hurler l’Orange Vélodrome ce samedi 31 mai 2025.
Bruce Springsteen a un amour infini pour son public. Mais cette générosité lui joue parfois des tours. L’an dernier, le musicien s’était produit pendant trois heures sous une pluie battante à Sunderland dans le Nord de l’Angleterre, trois jours avant sa date prévue dans la cité phocéenne. Trempé jusqu’aux os par une douzaine de degrés. Résultat : le marathonien du rock aphone était contraint au repos forcé pendant une dizaine de jours sur ordre médical. Il annulait ses concerts à Marseille, Milan et Prague.
Depuis le balcon de l’hôtel Intercontinental, l’interprète de Born To Run avait enregistré une courte vidéo pour rassurer ses fans. « Nous reviendrons vous donner le show de votre vie que je vous ai promis », avait-il déclaré. De leur côté, les spectateurs avaient tenté de noyer leur tristesse dans les bars, d’autres s’étaient retrouvés pour chanter ensemble ses grands classiques jusque tard dans la nuit.
Si certains ont revendu leur billet depuis, beaucoup l’ont conservé précieusement pour retrouver leur idole douze mois plus tard.
Le « Boss » défie Donald Trump
Bruce Springsteen est donc de retour à Marseille, plus combattif que jamais. Il a même posé ses valises dès mercredi. Son complice le guitariste Steven Van Zandt a même dédicacé son livre, Feu sacré, les mémoires du Consigliere du rock, à la Fnac devant 300 chanceux vendredi. Un rendez-vous organisé par le magazine Rolling Stone. Les jours précédents, le « Boss » et son fidèle E Street Band ont électrisé le public lillois les 24 et 27 mai au Decathlon Arena – stade Pierre Mauroy. Un événement : le chanteur n’avait jamais joué dans le Nord-Pas-de-Calais.
La star américaine propose un show particulièrement engagé sur sa nouvelle tournée baptisée Land of Hopes and Dreams. Un titre choisit en référence à une chanson née sur scène en 1999, avant d’être enregistrée pour l’album Wrecking Ball en 2012. Elle est désormais interprétée en début de set. Depuis ses débuts, Bruce Springsteen dénonce les injustices, défend l’idée d’une société plus juste qui prend soin des plus faibles.
Il ne pouvait donc pas rester les bras croisés après le retour de Donald Trump au pouvoir pour un second mandat. Le chanteur de 75 ans, qui ne les fait pas, interprète sur scène quelques-uns de ses titres plus politiques comme Death To My Hometown, Rainmaker, Murder Incorporated. Il clôture également ses prestations avec une chanson de Bob Dylan. Un titre de 1964, qu’il avait déjà repris sur scène à la fin des années 80 : Chimes of Freedom (« Les carillons de la liberté »). Un texte sur la douleur, les exclus, les méprisés.
Discours engagés, classiques et… surprises ?
Bruce Springsteen prononce également des discours très virulents à l’encontre du président américain chaque soir, dénonçant son « administration corrompue, incompétente et perfide ». Ce qui a d’ailleurs déclenché la colère de Donald Trump. Nul doute que le « Boss » réitérera ses sermons contre le locataire de la Maison-Blanche à Marseille.
Le héros du New Jersey reprendra évidemment aussi des classiques de son immense répertoire, mais surtout, ses fans l’espèrent, quelques titres plus rares. Certains se demandent ainsi si l’interprète de Born in The U.S.A. va jouer Jump de Van Halen, qui ouvre les matches de l’Olympique de Marseille. Tout est possible avec Springsteen. Chaque concert est unique. Après tout, il a promis aux fans de le « show de leur vie ».
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