Pourquoi maintenant ? Là est la question. Pourquoi est-ce maintenant que le vent semble tourner à propos de Gaza, après dix-neuf mois d’une offensive sans merci, au vu et au su de tous ?
Les gouvernants britanniques et européens ont nettement changé de ton au cours de la semaine écoulée, rompant clairement avec le salmigondis d’“inquiétudes” parsemé de rappels du droit d’Israël à se défendre. Aujourd’hui, leur rhétorique dénonce les actions de l’État hébreu comme étant “moralement injustifiables” et “absolument disproportionnées”, et les menaces de ses dirigeants comme “abominables”.
À eux seuls, les mots ne signifient rien
Mais tout cela reste à vérifier. La guerre se résume à un génocide et à un nettoyage ethnique, d’une façon qui devient de plus en plus difficile à nier, à défendre et à maquiller.
Quelques-uns s’en sont donné à cœur joie pendant un an et demi, mais ne peuvent plus monter sur une estrade ou s’asseoir à une table et prétendre qu’on peut justifier de tuer 100 personnes par jour. Ou qu’Israël aurait d’autres projets que celui, systématiquement martelé par ses autorités, de déplacer la population et de coloniser.
C’en est fini depuis longtemps de l’argument qui veut que cette campagne n’ait pour objectif que d’anni
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Source de l’article
The Guardian (Londres)
L’indépendance et la qualité caractérisent ce titre né en 1821, qui compte dans ses rangs certains des chroniqueurs les plus respectés du pays. De centre gauche, proeuropéen, The Guardian est le journal de référence de l’intelligentsia, des enseignants et des syndicalistes.
Contrairement aux autres quotidiens de référence britanniques, le journal a fait le choix d’un site en accès libre, qu’il partage avec son édition dominicale, The Observer. Les deux titres de presse sont passés au format tabloïd en 2018. Cette décision s’inscrivait dans une logique de réduction des coûts, alors que The Guardian perdait de l’argent sans discontinuer depuis vingt ans. Une stratégie payante : en mai 2019, la directrice de la rédaction, Katharine Viner, a annoncé que le journal était bénéficiaire, une première depuis 1998.
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