Par

Inès Cussac

Publié le

1 juin 2025 à 6h14

L’immeuble est passé de l’ombre à la lumière. Depuis sa construction dans les années 1930 à aujourd’hui, le bâtiment du 32 rue Marbeuf à Paris (8e) a connu d’impressionnantes transformations au rythme des évolutions de la société. D’abord conçu pour être un showroom des voitures Citroën, le premier de l’entreprise, il va réouvrir ses portes début juin 2025 pour les salariés d’une entreprise de la FinTech américaine. Trois ans de travaux ont été nécessaires pour remodeler les 10 800 mètres carrés répartis sur dix niveaux. La lumière, les espaces extérieurs, la circulation… « Tout a été pensé pour que ce soit agréable de venir au bureau », indique Beñat Ortega, le directeur général de Gecina, société d’investissement immobilier ayant acquis les murs en 2013. Et Philippe Chiambaretta, architecte et fondateur de PCA-STREAM, chargé du projet, d’ajouter : « Notre mission était de ressusciter l’icône architecturale du showroom. »
La grande verrière et les quatre étages apparents depuis l’atrium ont été laissés tels quels, ou presque. L’époque industrielle est révolue, place à la nouvelle ère de bureaux où la centralité, la lumière naturelle et la convivialité sont de mise.

La flexibilité à tous les étages

Mais redessiner les plans du bâtiment baptisé « Icône » n’a pas été si simple pour les architectes qui ont œuvré en plein confinement. Un moment où les usages des bureaux ont été totalement chamboulés. Les espaces de travail se sont vidés du jour au lendemain et le télétravail a connu un essor considérable. « Le Covid-19 a accentué les tendances déjà à l’œuvre », rappelle Romain Veber, directeur Exécutif Investissement & Développement. Pour l’instant, un client seulement va occuper tout l’immeuble. L’aménagement des bureaux a donc été pensé avec lui. « Tout est travaillé pour différents usages. C’est un immeuble divisible à la verticale et à l’horizontale. Il est pensé pour la flexibilité, on peut cloisonner en cas de demande », souligne-t-il.

L'immeuble est situé à quelques pas de l'avenue des Champs-Elysées à Paris (8e).
L’immeuble est situé à quelques pas de l’avenue des Champs-Élysées à Paris (8e). (©IC / actu Paris)

La crise sanitaire a aussi poussé les Français vers l’extérieur. Si la place géographique, à quelques pas de l’avenue des Champs-Élysées, est idyllique pour qui veut travailler au cœur de Paris, les architectes ont aussi tiré parti de cette centralité. Avec des rooftops et des balcons à presque chaque fenêtre, la vue panoramique sur les toits et les monuments de la capitale se découvrent à l’occasion d’un atelier potager par exemple, d’une pause déjeuner ensoleillée ou encore d’une projection en plein air. Là encore, les espaces de 1 700 mètres carrés de terrasses sont flexibles. En outre, cette localisation en plein cœur de la ville a permis de supprimer le parking sous-terrain dédié aux voitures et de le remplacer par un vaste espace de stationnement pour les vélos.

Le toit-terrasse offre une vue panoramique sur les monuments de Paris.
Le toit-terrasse offre une vue panoramique sur les monuments de Paris. (©IC / actu Paris)

Enfin, chaque élément a été pensé pour créer de la convivialité. À commencer par l’atrium qui peut servir de salle de réunion XXL, de lieu de réception ou de scène de concert. Selon les besoins, la pièce est polyvalente. Les escaliers qui se croisent aussi peuvent être vecteur de courtes discussions au fil d’une journée de travail. « Un escalier Chambord dans un lieu d’usage c’est assez exceptionnel pour privilégier les échanges », indique Beñat Ortega. « Si les gens reviennent au bureau, c’est pour se voir et échanger. » Puit de lumière et salles sans murs devraient aider les futurs locataires, attendus le 1er juin, à se retrouver.

Suivez toute l’actualité de vos villes et médias favoris en vous inscrivant à Mon Actu.