© C.D. - Les intervenants de cette soirée.

© C.D. – Les intervenants de cette soirée.

Chaque année, RisingSud organise un événement de printemps, en marge de son assemblée générale, « nous faisons un pas de côté pour écouter des personnalités inspirantes. Nous allons les chercher au cas par cas pour le message qu’elles peuvent apporter aux belles entreprises de ce territoire », résume Audrey Brun Rabuel, directrice générale de l’agence d’attractivité et de développement économique de la région Paca.

Ce 22 mai, à Marseille, l’agence a choisi de débattre, devant 300 dirigeants et personnalités économiques et politiques, autour du thème Sky is the limit. « Ce qui me gène dans ce thème c’est qu’il y ait une limite ! plaisante Bernard Kleynhoff, président de RisingSud, je vous propose de ne mettre aucune limite dans nos relations, nos actions ». Place ensuite aux intervenants de renom qui ont fait de l’ambition leur moteur.

Quand Airbus, Interstellar Lab et Robert Pirès parlent d’innovation et d’adaptation

Matthieu Louvot, vice-président exécutif stratégie d’Airbus a partagé la trajectoire et les grands projets d’innovation du groupe. Avec quelques chiffres clés : « ça prend du temps de développer un avion, environ 10 ans. Le prochain, sans doute le successeur de l’A320, sera un investissement d’au moins 25 milliards d’euros. C’est beaucoup de temps, beaucoup d’argent et il ne faut pas se tromper. Parallèlement, on sait qu’on va devoir contribuer à répondre aux défis du changement climatique. Il devra donc voler à 100 % avec du carburant durable ».

A ses côtés, Barbara Belvisi, fondatrice d’Interstellar Lab est venue présenter sa structure qui ambitionne de faire pousser des plantes et des légumes dans l’espace et de rendre l’espace habitable. « En 2017, alors que je travaillais sur un concept de serre régénérative sur terre et voyant que la conquête spatiale faisait rage notamment avec le développement de SpaceX, je me suis dit qu’il fallait également emmener ces serres dans l’espace ».

Enfin, Robert Pirès, ex footballeur international et champion du monde 98, a dévoilé les coulisses de ces exploits sportifs. Avec la nécessité de « s’adapter vite et bien à votre adversaire dont l’objectif est de vous mettre en difficulté ».

© C.D. – Renaud Muselier était présent lors de cet événement. Créer, entreprendre, gagner : ces personnalités qui ont osé l’impossible

A la question faut-il un brin de folie pour réussir dans vos métiers ? Matthieu Louvot répond humblement « je ne sais pas s’il faut être fou dans l’aéronautique et le spatial mais il faut être très très patient ».

Barbara Belvisi est plus convaincue, « il faut un brin de folie pour oser se lancer. Et un rêve. La création d’entreprise commence toujours par un fondateur qui a un rêve et qui passe à l’action. Pour transformer son imaginaire en réalité, il lui faut un brin de folie pour se dire je vais me lancer, je vais y aller ». Il faut également « beaucoup de persévérance, d’optimisme et de résilience. C’est-à-dire de savoir se remettre de ses échecs et de continuer ».

Un des atouts de Robert Pirès qui lui a permis de réussir sa carrière est le fait qu’il n’ait pas peur. « Les défis ou les challenges ne me font pas peur, j’ai été confronté à ça pendant 19 ans ». Il raconte notamment l’histoire des invincibles d’Arsenal (saison 2003 – 2004). A l’époque, son entraîneur Arsène Wenger annonce haut et fort que le club allait gagner le championnat anglais, sans aucune défaite. « Quand on a un fou qui a un message de folie, on a envie de relever le défi. ça va être dur, compliqué mais quoi qu’il arrive on a envie de l’atteindre et on met tout en ordre pour le faire et le réaliser sur le terrain ».

Renaud Muselier, président de la Région Provence Alpes Côte d’Azur a conclu la soirée en citant son grain de folie : lorsqu’il a décidé de candidater pour les Jeux olympiques d’hiver de 2030. « Je disais notamment que nous étions prêts mais nous n’avions rien. Et nous serons évidemment prêts pour ces jeux. Il faut croire en son destin. »