Le 18 avril dernier, Michel Baup a sorti de l’anonymat le Parquetout en annonçant sa présence sur le parcours de la dernière étape de l’Alpes Isère Tour 2025. “Je suis content de faire découvrir ce col-là au milieu cycliste, parce que c’est un col qui n’est jamais pratiqué par les courses cyclistes, et là je pense que ça a le mérite d’être fait. Ça va peut-être donner des idées. C’est vraiment un col qui est intéressant”, promet l’organisateur de l’épreuve de Classe 2 au micro de DirectVelo. Les chiffres sont en effet alléchants : 7,1 kilomètres à 10% de moyenne, depuis Valbonnais. En obtenant un partenariat avec la communauté de communes de la Matheysine, Michel Baup a pensé à ce col situé à un endroit où il passait ses vacances pendant sa jeunesse. “On avait à cœur d’aller jusqu’au bout du département de l’Isère, de se rapprocher du sud. C’était Corps le village le plus au sud, donc le Parquetout avait tout son sens, d’autant plus qu’il fallait le monter du bon côté, le plus difficile. Il y a un vrai morceau de bravoure là”.

Bien qu’il soit originaire du département de l’Isère, Colin Savioz vient de découvrir ce col grâce à l’Alpes Isère Tour. “C’était une belle découverte de pouvoir le faire à la reconnaissance. Franchement, c’est quelque chose à faire. Le pied n’est pas très très dur, on passe dans un petit village, et une fois à la sortie, c’est une route avec pas mal d’épingles, et c’est raide, même très raide jusqu’en haut”, annonce le grimpeur de Charvieu-Chavagneux Isère Cyclisme. Pour Arthur Meyer, qui connaissait l’endroit, le Parquetout lui rappelle les cols italiens empruntés par le Tour du Val d’Aoste. “Il y a zéro répit. C’est vraiment un truc de grimpeur. Je m’étais retrouvé là-dedans un peu par hasard, et je m’étais dit « mais c’est quoi ce truc de fou ? ». C’est vraiment une des bosses les plus dures autour de Grenoble. Pas au niveau de la longueur, mais de la difficulté”.

Le coureur de Bourg-en-Bresse Ain Cyclisme sourit en se rappelant quelques anecdotes. “Je pense que c’est une des premières fois où j’ai fait péter mon père à l’entraînement”. Il y a deux ans, c’est le Belge Maxim Van Gils qu’il a vu au Parquetout lors d’une sortie partagée avec Thomas Husni et Anthony Baudis. “On était tombés sur Maxim Van Gils qui avait crevé des deux pneus dans la descente. Sa mousse ne collait pas. Il est rentré du Parquetout jusqu’à Grenoble sur les deux jantes”, se marre Anthony Baudis. Soit près de 50 kilomètres. C’est la distance qu’il restera ce dimanche au sommet du Parquetout, pour rejoindre l’arrivée située à La Mure. “Je pense que ça va faire un gros tri”, dit Arthur Meyer. “Tout va se jouer dans le Parquetout”, conclut Colin Savioz.