Située aux Catalans, l’œuvre représente un phare projetant sa lumière, accompagné du message : « I want to be what you saw in me » (« Je veux être ce que tu voyais en moi »). Ce week-end, le dessin possède… un nouvel attribut.
Vandalisme ou appropriation assumée ?
Banksy crée dans l’espace public, sans autorisation, précisément pour que tout le monde puisse voir, interpréter, photographier, commenter. Il a souvent dénoncé la marchandisation de l’art et son enfermement dans les musées. Par conséquent, ses œuvres sont faites pour être vues par tous, gratuitement. L’artiste originaire de Bristol revendique une forme de démocratisation radicale de l’art, ce qui ouvre la voie à une appropriation symbolique par les gens.
Cela signifie-t-il que le quinquagénaire cautionne la détérioration ou la simple modification de ses œuvres ? La réponse, seule Banksy l’a. Reste à voir si ce dernier réagira dans les prochaines heures à cette « appropriation made in Marseille »…
Une chose est sûre : Banksy accepte, voire revendique, le caractère éphémère de ses œuvres. Certaines ont été effacées par les villes peu après leur apparition. Il a même lui-même organisé la destruction d’une de ses œuvres en salle des ventes (« Girl with Balloon », autodétruite en direct en 2018). Cela fait partie du message : rien n’est éternel, même pas l’art, et surtout pas quand il s’inscrit dans l’espace urbain, sujet à l’usure, aux conflits, à la vie.