L’hebdomadaire économique britannique The Economist utilise régulièrement des représentations graphiques pour aborder ou accompagner certains sujets d’actualité. Cette infographie est un extrait de la version interactive publiée le 5 mars dans la rubrique Graphic Detail, trois jours avant la Journée internationale des droits des femmes.
Chaque année à cette période, depuis treize ans, l’hebdomadaire publie son indice du plafond de verre, qui permet de mettre en évidence les pays, parmi 29 États membres de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), où il fait bon travailler quand on est une femme.
Construit en combinant dix critères tels que le salaire moyen par rapport à celui des hommes, les congés parentaux, la représentation en politique, dans les conseils d’administration ou encore l’accès à l’université, cet indice mesure ainsi le rôle des femmes et leur influence dans le monde du travail et permet d’établir un classement des pays de l’OCDE. Aussi imparfait soit-il, il offre un aperçu de la population active et montre les performances des pays sur un ensemble cohérent d’indicateurs au fil du temps. Ce que l’on constate, c’est que la plupart des pays connaissent régulièrement au moins une amélioration pour les femmes sur l’un des critères.
France, Portugal, Nouvelle-Zélande ex aequo
En règle générale, les pays nordiques obtiennent de bons résultats, notamment “grâce à des politiques favorisant l’égalité des sexes et le travail des parents”, explique le journal économique. Après deux années d’affilée où l’Islande était en tête, c’est au tour de la Suède de monter sur la première marche du podium. Juste derrière les pays du Nord, la France est désormais à la 5e place, ex aequo avec le Portugal et la Nouvelle-Zélande. Son rang dans le classement est globalement stable au fil du temps. Depuis que cet indice existe, la Corée du Sud a toujours été en queue de classement, mais en 2024 elle se place en avant-dernière position, devant la Turquie.
En moyenne, pour l’ensemble des pays de l’OCDE, la part des femmes au sein des conseils d’administration des entreprises est passée de 21 % en 2016 à 33 % aujourd’hui. En Nouvelle-Zélande, en France et au Royaume-Uni, il y a presque autant d’administratrices que d’administrateurs. En Suède, en Lettonie et aux États-Unis, près de la moitié des postes de direction sont occupés par des femmes, relève l’hebdomadaire.
La version présentée ici se concentre sur le pays qui a le plus progressé dans le classement et celui qui a le plus reculé entre 2016 et 2024, et présente l’évolution, pour chacun d’entre eux, de cinq critères parmi les dix qui servent à construire l’indice. Passant de la 22e à la 14e place, le Royaume-Uni est le pays qui a le plus progressé en huit ans, tandis que la Hongrie s’est effondrée de la 9e à la 24e place.