Vladimir Poutine tient à nous le rappeler : seuls comptent les actes. En parallèle de négociations de paix menées sans grand entrain, la Russie a entamé au cours du mois de mai une campagne de bombardements par drone aux proportions cataclysmiques, mettant à rude épreuve une défense aérienne ukrainienne débordée. Les forces armées ukrainiennes ont recensé 355 drones lors de l’attaque du 26 mai 2025, presque autant que les 377 employés durant l’intégralité du mois de février 2024.
Ukraine’s air defenses repelled a massive overnight Russian attack: all 9 Kh-101 cruise missiles were shot down, along with 288 out of 355 Shahed-type and other drones. The attack involved 364 aerial threats launched from multiple directions. pic.twitter.com/eLCEWeeeq5
— NOELREPORTS 🇪🇺 🇺🇦 (@NOELreports) May 26, 2025
Un écosystème de défense face aux vagues de drones russes
L’explosion du nombre de drones envoyés au combat par Moscou est en grande partie due à la transformation de l’économie russe, tournée vers le secteur militaro-industriel et désormais capable de produire en masse des engins pilotés à distance.
Face à cette menace capable aussi bien de ravager ses rangs que de frapper son réseau énergétique ou de terroriser sa population, Kiev ne peut pas se reposer sur des systèmes occidentaux précis, mais trop coûteux et incapables d’intercepter des vagues entières de Shahed à eux seuls. Mais la nécessité est mère de l’innovation : l’Ukraine a tout fait pour concevoir un écosystème moins onéreux capable de neutraliser cette menace, passant par exemple par des mitrailleuses lourdes montées sur des pick-up, solution économique. Cette dernière solution a fini par montrer ses limites, les mitrailleuses étant incapables d’intercepter les drones russes volant à des altitudes de plus en plus élevées.
Les armes utilisées dans la guerre en Ukraine
Une défense aérienne 24 heures sur 24, 7 jours sur 7
Les forces armées sous drapeau bleu et jaune n’ont cependant pas dit leur dernier mot : la plateforme de levée de fonds lancée par le président Zelensky United24 a ainsi lancé une campagne visant à récolter 1,5 million de dollars, une somme suffisante pour acheter des Sky Sentinel. Une défense composée de dix de ces tourelles contrôlées par IA serait capable, selon Forbes, de protéger une petite ville.
Les avantages d’un tel système de défense sont manifestes : les Sky Sentinel sont constamment en activité à l’inverse des équipes de pick-up ukrainiennes, et peuvent abattre des cibles se déplaçant à 800 kilomètres/heure, une vitesse bien supérieure à celle des drones de type Shahed. Si ces tourelles ne peuvent pas régler le problème de la production militaire russe à sa source, elles sont au moins capables d’aider à protéger l’Ukraine le temps que les forces armées du pays peaufinent leurs propres drones FPV, dont la portée grandissante leur permet de viser des cibles stratégiques. En témoigne l’usine de produits chimiques Dmitrievsky, ciblée avec succès le 26 mai par des engins ukrainiens après un voyage de quelque 900 kilomètres.
Alternant au sein de la rédaction de GEO.FR, Benjamin envisage de faire sa carrière dans le journalisme une fois ses études menées à leur terme. C’est au sein d’un passage dans la presse quotidienne régionale que son intérêt pour le journalisme web s’est développé, entre variété des sujets, actualité toujours brûlante à traiter et challenge de devoir rendre son article dans les temps. Principalement concentré sur la rubrique géopolitique de GEO.FR, il tente d’apporter des clés de lecture dans un monde en plein bouleversement. Il aide également à l’occasion au tournage des différents formats vidéos de GEO.FR, retrouvables sur le compte Instagram @geo_france et les autres réseaux sociaux, afin de retirer un maximum d’expériences de son passage dans la rédaction. Dans son temps libre, Benjamin se consacre plutôt à la cuisine, du Mexique au Japon en passant par le Liban, mais aussi la lecture, peu importe l’auteur et même le genre, ou encore le jardinage. Il économise par ailleurs pour pouvoir partir découvrir le monde, en commençant par les endroits les plus dépaysants si possible : une passion partagée par l’ensemble de la rédaction, qui donne de nombreuses idées de sujets qui finissent parfois sur le site web.
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