Livret A: le placement d'épargne préféré des Français va disparaître ?

De nombreux Français se demandent si le Livret A, l’un des placements préférés de beaucoup, va disparaître.

Longtemps considéré comme un pilier de l’épargne populaire en France, le Livret A semble en perte de vitesse. Avec des rendements en constante diminution et un intérêt décroissant de la part des épargnants, ce placement historique pourrait bien vivre ses dernières années dans sa forme actuelle.

Vers la fin du Livret A ?

Un récent rapport parlementaire, rédigé par les députés Jean-Philippe Tanguy et François Jolivet, relance le débat sur l’avenir du Livret A. L’alerte vient d’une tendance préoccupante. Une majorité de détenteurs du Livret A ne voient plus l’intérêt de continuer à l’alimenter.

Et pour cause, les dernières baisses de taux de rémunération ont largement contribué à ce désamour. Depuis février, le rendement a chuté à 1,7 %, et une nouvelle diminution est attendue pour le mois d’août.

Ce niveau est bien en dessous de l’inflation. Cela réduit donc l’attractivité réelle de ce produit pour les ménages. Selon les chiffres cités dans le rapport, six épargnants sur dix envisagent de ne plus verser un centime sur leur Livret A, voire de le clôturer.

Près de la moitié affirment qu’un rendement inférieur à 1,75 % les pousserait à se tourner vers d’autres placements, jugés plus rentables. Face à cette situation, les auteurs du rapport préconisent une solution inédite.

Une fusion à venir ?

Il s’agirait de fusionner le Livret A avec le Livret d’Épargne Populaire (LEP). Ce dernier bénéficie d’un taux plus avantageux, souvent supérieur à 5 %, mais reste limité aux ménages aux revenus modestes.

L’idée serait donc de permettre à davantage de Français d’y accéder en élargissant les critères d’éligibilité, tout en profitant d’une structure commune avec le Livret A. Ce nouveau produit hybride pourrait offrir un rendement différencié selon les montants déposés.

Les premiers 10 000 euros placés seraient rémunérés à 2,2 %. Tandis que les sommes supérieures, jusqu’au plafond habituel de 22 950 euros, bénéficieraient du taux actuel du Livret A, soit 1,7 %. Une stratégie qui viserait à redonner un minimum d’attrait à ce placement.

Et ce, tout en incitant les Français à maintenir une part de leur épargne sur des produits sûrs et réglementés. Malgré cette proposition, plusieurs zones d’ombre subsistent. Si les coups de pouce ponctuels au LEP venaient à disparaître, comme ce fut le cas dans le passé, son taux pourrait chuter.

Une inquiétude grandissante

Cela remet donc en question l’intérêt de cette fusion. Par ailleurs, le nouveau dispositif ne garantirait pas un rendement meilleur que le Livret A actuel une fois les plafonds atteints. Derrière la question du rendement, c’est en réalité l’avenir même du modèle d’épargne sécurisé et accessible à tous qui est en jeu.

Le Livret A représentait le symbole de prudence financière et d’épargne populaire. Mais désormais, les choses ont changé. L’essor d’autres produits d’épargne plus dynamiques et la baisse constante de son taux poussent à changer sa façon d’économiser.

En attendant une décision politique, les épargnants devront faire preuve de vigilance. Le Livret A conserve des atouts, comme la défiscalisation et la garantie de l’État. En revanche, sa rentabilité réelle ne se montre plus attrayante.

Le placement préféré des Français n’est peut-être pas encore voué à disparaître. En revanche, il devrait évoluer s’il veut continuer à jouer un rôle central dans le paysage financier français.

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Diplomée d’une grande école de journaliste et j’ai aussi un diplôme en préparation d’apéro. J’adore écrire et surtout pour Tuxboard, l’équipe est vraiment top et les sujets très variés même si je préfère écrire sur le média et aussi les tendances mode !