Publié le
1 juin 2025 à 22h53
C’était le jeudi 30 janvier 2025. Ce jour-là, un policier était gravement blessé, renversé par le pilote d’une moto, dans le centre-ville d’Elbeuf (Seine-Maritime), alors qu’il tentait de l’empêcher de fuir un contrôle de police.
Une enquête de police avait permis d’identifier ce jeune homme de 20 ans, de l’arrêter et de le conduire devant la justice, où il avait été condamné.
Un cas qui avait marqué l’opinion publique et le préfet de la Seine-Maritime, qui le cite dans un nouvel arrêté publié le samedi 31 mai 2025 pour lutter contre les rodéos urbains.
Des vols de drones très encadrés
Comment ? En autorisant le survol par des drones, depuis le dimanche 1er juin et jusqu’au lundi 30 juin 2025, de zones connues pour subir ces phénomènes : les Hauts de Rouen, Canteleu, certains quartiers de Petit-Quevilly, Oissel ou Grand-Couronne…
Cliquez ici pour visualiser le contenu
Pour l’agglomération elbeuvienne, trois périmètres sont ciblés par cet arrêté préfectoral.
Vidéos : en ce moment sur Actu
- Le premier concerne une grande partie du centre-ville d’Elbeuf, de la rue des Martyrs à la voie ferrée au niveau de l’ancienne gare et de La Source à la rue du Neubourg.
- Le deuxième, toujours à Elbeuf, inclus le quartier du Puchot en poursuivant, à l’est, entre la Seine et la rue des Martyrs, jusqu’à la rue Jean-Jaurès.
- Le troisième est situé autour de la zone commerciale du Leclerc de Saint-Pierre-lès-Elbeuf. Un secteur théâtre de rassemblements de centaines d’automobilistes et de rodéos, contre lesquels la maire s’est récemment insurgée.
En rose clair et en rose foncé, les deux périmètres ciblés par la police à Elbeuf. ©Police nationale 76Identifier les auteurs et leurs habitudes
Une décision que la préfecture justifie par les nombreux problèmes créés par ces rodéos urbains : « ils engendrent des risques d’atteinte à l’intégrité physique des personnes sur la voie publique » et « ils génèrent de fortes nuisances sonores troublant le voisinage ».
Mais pourquoi utiliser ces deux drones équipés de caméras ? Toujours dans cet arrêté du samedi 31 mai 2025, la préfecture évoque plusieurs axes d’utilisation, comme « identifier les itinéraires complets habituellement utilisés par les fauteurs de troubles dans des secteurs non-entièrement couverts de vidéoprotection », « aider les enquêteurs à identifier les auteurs d’infraction ainsi que les engins utilisés » ou encore « localiser les lieux de stockage des engins utilisés pour les rodéos urbains et procéder à leur saisie ».
Mais les engins volants, en surveillant à distance, sont aussi censés limiter les risques pour les forces de l’ordre et la population, lors d’interventions ou les conducteurs sont parfois prêts à tout pour s’enfuir.
La préfecture précise que ces survols ne seront pas permanents, mais seulement effectués en fonction des besoins et de la disponibilité des pilotes. Une plage horaire a été fixée, de 14 h à minuit, et les périmètres géographiques devront être respectés.
Selon les représentants de l’État en Seine-Maritime, trois auteurs de rodéos urbains ont été arrêtés depuis le début de l’année 2025, sur la zone de police de Rouen et de ses environs.
Suivez toute l’actualité de vos villes et médias favoris en vous inscrivant à Mon Actu.