Deux semaines après une fusillade en plein jour dans un restaurant Subway du quartier de Villejean, le 17 avril, l’inquiétude persiste parmi les habitants. Cet événement, lié au narcotrafic, a mis en lumière la violence croissante dans ce quartier de Rennes.
RTL est retourné sur place. Charles Compagnon, élu d’opposition à la mairie de Rennes, prend un café dans ce fast-food du quartier. Quand quatre hommes entrent et tirent, bilan, trois blessés par balle. Depuis, Charles Compagnon est sous le choc. Il a du mal à dormir. « Dès que je ferme les yeux, je vois la silhouette de l’assaillant », confie-t-il.
Les auteurs présumés de cette fusillade ont été arrêtés. Quatre jeunes hommes de 20 à 23 ans, originaires de Paris, Tours, Marseille, mis en examen pour tentative de meurtre en bande organisée.
Six fusillades depuis octobre
Depuis octobre dernier, six fusillades ont éclaté dans le quartier, dont trois en plein après-midi. Régine Komokoli, habitante de longue date, exprime sa peur pour ses enfants et organise des rassemblements pour dénoncer la situation. « On vit un cauchemar. Il y a les armes, les situations de guerre, les balles perdues. La violence a toujours existé », déclare-t-elle sur RTL.
L’élue de Villejean et conseillère départementale d’Ille-et-Vilaine organise régulièrement ici des rassemblements de mamans du quartier pour exprimer leur colère et leurs inquiétudes face au trafic de drogue et aux violences.
Le trafic de drogue s’est intensifié à Rennes, en partie à cause du manque d’effectifs policiers. Avec seulement 70 agents de la BAC et de la BST, les syndicats estiment qu’il en manque une centaine. Rennes, porte d’entrée vers l’ouest de la France, attire les narcotrafiquants, avec 28 fusillades et 35 points de deal recensés en deux ans.
Face à cette situation, la police nationale demande le classement de Rennes en secteur difficile, tandis que les policiers municipaux souhaitent être armés pour mieux faire face à la violence.
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