ENQUÊTE – Combattants ou civils, les « durs » du régime ne voient aucune raison de discuter d’un cessez-le-feu avec l’Ukraine, comme le Kremlin qui n’a proposé que pour la forme de nouveaux pourparlers de paix ce lundi à Istanbul.

« Ces pourparlers ne nous inquiètent pas », déclare Evgueni*, militaire russe de la 144e division de fusiliers motorisés de la garde, qui nous écrit du front, quelque part en Ukraine. Personne ne sait ce que pourrait donner la nouvelle rencontre proposée par le Kremlin ce lundi à Istanbul, où un premier rendez-vous infructueux entre les deux belligérants s’était précédemment tenu le 16 mai dernier. Le choix du verbe – « inquiéter » – choisi par notre interlocuteur est de ce point de vue révélateur.

L’homme regarde en effet d’un œil moitié suspicieux, moitié détaché, le semblant de négociations redémarré à la mi-mai entre Moscou et Kiev. « On va continuer à avancer. Il en va aussi de la réputation de l’armée russe, qu’il faut restaurer », ajoute le fantassin, pour qui tout compromis fait à l’Ukraine serait équivalent à une reculade de la Russie. Tout simplement impensable.

« Oui, nous sommes fatigués mais notre pays a déjà investi tant de moyens, l’armée et la population ne…

Cet article est réservé aux abonnés. Il vous reste 89% à découvrir.

Le Figaro

Vente Flash

4,99€ par mois pendant 12 mois. Sans engagement.

Déjà abonné ?
Connectez-vous