Figure incontournable de la scène musicale française, Vitaa, révélée en 2006 grâce au titre Confessions nocturnes en duo avec Diam’s, a depuis enchaîné les succès, dont l’album À fleur de toi en 2007 et plus récemment Charlotte , sorti en 2023. Ce dernier opus, très personnel, a marqué son retour en solo après une tournée triomphale avec Slimane. Mais si la chanteuse est toujours très présente dans le paysage musical, elle confie désormais vouloir évoluer autrement. En 2023 déjà, elle avait confié à Télé 7 Jours : « J’ai envie, avec l’âge aussi, d’être plus dans l’ombre. Je m’épanouis comme ça aussi… J’ai envie d’écrire pour les autres, j’adore cela » . À lire également Tout pour la lumière : Vitaa au casting du nouveau feuilleton de TF1 Vitaa prête à prendre sa retraite ? Invitée de Bernard Montiel sur RFM ce samedi 31 mai, Vitaa a de nouveau ouvert son cœur sur ses envies d’avenir et sur sa vision du métier. « Je me suis dit : ‘Il y aura ma vie de femme, mais il y aura ma vie d’artiste' » , a-t-elle confié, rappelant son désir de trouver un équilibre entre carrière et vie familiale. À 41 ans, Vitaa n’envisage pas de raccrocher immédiatement le micro, mais elle pose déjà les bases d’un retrait progressif. Elle a expliqué que le jour où elle sentira qu’elle n’est plus « intéressante » ou qu’elle n’a plus rien à raconter, elle commencera « peut-être à quitter la lumière ». Attachée à l’écriture, elle envisage néanmoins de continuer sa carrière dans l’ombre. « Moi par exemple, je suis auteure pour moi et pour plein d’autres gens et c’est un exercice dans lequel je m’épanouis énormément depuis toujours dans l’ombre (…) C’est un truc vers lequel je vais aller de plus en plus aussi en sortant de la lumière » , a-t-elle détaillé. La chanteuse fait un état des lieux Refusant de s’accrocher à tout prix aux projecteurs, elle explique : « Ça ne veut pas dire que la musique, c’est la fin, mais à un moment donné cette vie de fastes, de courir partout, des fois, tu rentres chez toi et tu te demandes si tu n’as pas raté ce moment-là avec les enfants… » . Une réflexion personnelle, alimentée par le passage du temps et l’émergence d’une nouvelle génération d’artistes. « Quand tu passes la quarantaine, tu te demandes si tu vas faire ça toute ta vie et puis il y a une nouvelle scène qui arrive et qui est dans un autre univers aussi. Moi, je ne veux pas être l’artiste qui s’accroche, qu’on voit et qu’on se dit : ‘Oh la la, la pauvre’ » , a-t-elle ajouté. Dans ce métier qu’elle décrit comme une « passion » , Vitaa ne cache pas non plus les revers de la médaille : « Elle peut te torturer, te tirer vers le bas, te faire du mal. Parce que c’est un métier qui est double tranchant ». Elle dénonce un univers parfois superficiel, où les liens sincères sont, hélas, rares… « C’est un métier qui va vite. Et où, finalement, les liens avec les gens sont souvent faux, opportunistes. Et souvent intéressés. C’est un métier dans lequel je me suis fait très peu d’amis. Mes amis, je peux les compter sur les doigts d’une main. Et ce sont les mêmes depuis quinze ans » , a regretté celle qui ne compte pas « mourir sur scène « .