Peut-être que le président [lituanien], Gitanas Nauseda, avait raison quand il s’est obstiné à ne pas nommer l’ancien ministre des Affaires étrangères Gabrielius Landsbergis à la Commission européenne – une décision évidemment plus personnelle que fondée sur des arguments objectifs. Mais comme l’a affirmé un fonctionnaire européen en privé, ce qui se passe actuellement avec la cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, se serait très certainement produit avec Gabrielius Landsbergis. La déception, après de nombreux espoirs et ambitions.
Tout comme Landsbergis, l’ancienne Première ministre estonienne était la préférée du cercle médiatique de Bruxelles. Ils se sont tous deux distingués dans la grise et très diplomatique capitale européenne par leurs affirmations tranchées, sans tourner sept fois leur langue dans la bouche, et paraissaient abordables et sincères.
Les diplomates de notre région se sont réjouis de la nomination de Kaja Kallas au poste de haute représentante de l’Union européenne (UE) pour les affaires étrangères et la politique de sécurité. On pensait que l’ex-Première ministre estonienne apporterait un vent frais, des solutions, et renforcerait la diplomatie de l’UE. Cela nous réjouissait qu’elle soit originaire de notre région et comprenne nos problèmes ainsi que la menace russe.
Une rhétorique tranchante
Dès son entrée en fonctions comme haute représentante, Kaja Kallas a vivement dénoncé l’attitude prorusse du pouvoir géorgien et menacé de sanctions. Elle a également déclaré que “l’UE souhaitait que l’Ukraine gagne la guerre”, n’affirmant plus, comme on le disait diplomatiquement à Bruxelles, que l’UE soutiendrait l’Ukraine autant qu’il le