La préfecture de Loire-Atlantique avait-elle vu le coup venir ? En d’autres termes, avait-elle prévu, samedi soir, un dispositif de sécurité à la mesure de possibles débordements à l’issue de la finale de la Ligue des champions ? Interrogée, elle répond que le nécessaire avait été fait mais qu’elle a été confrontée à une ambiance qui, festive et familiale s’est soudainement dégradée . Elle précise que le préfet avait décidé de passer la soirée en cellule de crise et que la CRS 82 est intervenue à Nantes.

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Interrompus plus tôt ?

Certes. Mais la compagnie républicaine de sécurité a-t-elle été mobilisée suffisamment tôt tandis que les incidents avaient éclaté depuis déjà de longues minutes ? On peut également se demander pourquoi les transports en commun n’ont pas été déviés ou interrompus plus tôt. A 23 h 05, la police municipale nous a demandé de couper le centre-ville et de ne plus faire circuler les transports en commun sur le secteur des 50-Otages, raconte Philippe Grall, directeur du service exploitation à la Semitan. Il y avait déjà deux bus engagés sur le cours. On a pu faire sortir les passagers et faire manœuvrer un premier pour le sortir du secteur. Mais un deuxième est resté bloqué dans la circulation. C’est là que les vitres ont été cassées. 

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Regards tournés vers Paris

À la décharge des autorités locales, il faut souligner qu’elles ne sont pas les seules à avoir été surprises par l’impact populaire de la victoire du PSG ailleurs que dans la capitale. Au cours des journées qui ont précédé la finale, il ne semblait être question au sein du gouvernement que de l’interdiction ou de l’autorisation de la parade sur les Champs-Élysées. Tous les regards n’étaient tournés que vers Paris.