Dans un contexte politique tendu à Lyon, marqué ce mercredi par la garde à vue du maire sortant Grégory Doucet, Jean-Michel Aulas a choisi de faire entendre sa voix. Dans un tweet posté ce même jour, l’ancien président de l’Olympique lyonnais, souvent critique envers la majorité écologiste, a livré une charge en règle contre la politique municipale menée depuis 2020.

« Gouverner une ville, diriger une entreprise, on y rencontre souvent la même alternative : on y crée de la valeur – donc du bien social – ou on la détruit », écrit Jean-Michel Aulas, en réponse à ceux qui critiquait son manque de compétence pour une telle mission. 

L’homme d’affaires dénonce notamment « le blocage du développement immobilier », qu’il qualifie de « marqueur fort » d’une politique qui  « freine la production de logements, l’attractivité du territoire et l’avenir de toute une génération. »

Il s’en prend aussi à l’urbanisme du centre-ville et à la gestion de la mobilité, en pointant « la piétonnisation brutale de la Presqu’île » comme « un autre symptôme de cette dérive. » 

« Je crois à une ville plus apaisée, plus verte, mais je ne crois pas à une écologie punitive, imposée sans concertation », insiste-t-il. Alors qu’un sondage Elabe pour BFM-TV publié mardi le donnait en tête des intentions de vote dans un scénario de gauche désunie (24 % contre 22 % pour Grégory Doucet), le message d’Aulas résonne comme une déclaration de plus en plus assumée.

« Il est temps d’écouter, de concerter, de construire des solutions de mobilité équilibrées et une stratégie urbaine qui réconcilie écologie, économie et justice sociale », conclut-il, se disant « à la disposition des commerçants, des riverains, des associations, des urbanistes et des experts pour engager ce dialogue. »

Dans le même tweet, Jean-Michel Aulas relaie également une pétition intitulée « STOP à la fermeture », lancée par le « Collectif des Défenseurs de Lyon et du Grand Lyon ».

Ce texte, qui se veut « apolitique » et porté par « l’attachement que nous portons tous à notre ville et notre métropole », dénonce  « le projet de fermeture progressive de la Presqu’île tel qu’il a été conçu et en cours de déploiement », jugé « utopique, excessif et inadapté ».

Le collectif s’alarme notamment des « travaux titanesques », des « fermetures définitives de circulation aux voitures », ou encore des « changements de sens de circulation », autant d’aménagements perçus comme imposés « sans véritables concertations ni études d’impacts préalables ».

Appelant à « une ville accessible à tous, et non pas réservée à quelques-uns », les signataires exhortent le maire de Lyon et le président de la Métropole à « cesser ce projet dévastateur de fermeture de la presqu’île », plaidant pour « une véritable concertation pour imaginer un projet humain, pensé PAR et POUR les habitants et tous les usagers ».