Par

Lisa Rodrigues

Publié le

2 juin 2025 à 13h58

La ZFE (Zone à faibles émissions) à Grenoble, ce n’est pas encore de l’histoire ancienne. Certes, mercredi 28 mai 2025, les députés ont voté à la majorité leur suppression et celle des vignettes Crit’Air en France. De quoi rendre possible la disparition de ces mesures sur Grenoble.
Une annonce qui a fait la joie de nombreux automobilistes, certains se réjouissant de pouvoir à nouveau se rendre en centre-ville avec leur véhicule. Mais il y a un hic : le projet de loi n’a pas encore été adopté dans son intégralité.

« Rien ne change »

D’ailleurs, la Métropole le confirme bien à actu Grenoble : la ZFE est toujours en vigueur sur l’agglomération. « Tant que les décrets d’application ne sont pas adoptés, rien ne change. » Aucun commentaire n’est en revanche fait sur le vote des députés de supprimer la ZFE.

Dans un interview avec la rédaction en 2023 – au lancement de la ZFE -, Christophe Ferrari, président de Grenoble-Alpes Métropole, défendait cette mesure, tout en plaidant pour une mise en place « pragmatique ».

Les ZFE existent dans de nombreux pays donc il n’y a pas de raison pour que cela soit une mauvaise idée. La gauche et moi-même sommes critiques au sujet de la classification Crit’Air puisque la transition écologique ne peut pas être un sujet d’accroissement des inégalités sociales.

Christophe Ferrari
Président de Grenoble-Alpes Métropole

Une « période pédagogique » jusqu’en juin

Actuellement, la ZFE de Grenoble est en vigueur sur 13 communes de la Métropole : Saint-Égrève, Saint-Martin-le-Vinoux, La Tronche, Meylan, Gières, Grenoble, Saint-Martin-d’Hères, Eybens, Échirolles, Le Pont-de-Claix, Seyssins, Seyssinet-Pariset et Fontaine.

Depuis le 1er janvier 2025, seuls les particuliers ayant des voitures avec des vignettes Crit’Air 1 et 2 sont autorisés à circuler sur l’agglomération. Jusqu’au 30 juin, une « période pédagogique sans verbalisation est mise en place » pour les véhicules Crit’Air 3, le temps pour eux de trouver une solution de remplacement.  

En cas de non-respect de la ZFE, les automobilistes s’exposent à une amende de 68 euros

Vers une censure ?

Les débats sur le projet de loi contenant la suppression des ZFE doivent reprendre à l’Assemblée nationale autour de la mi-juin.

Des députés estiment toutefois que certaines dispositions, dont l’abrogation des ZFE, encourent un risque de censure au Conseil constitutionnel, comme cavaliers législatifs car trop éloignés du texte initial.

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