C’est l’un des projets industriels les plus regardés de la métropole rennaise. L’un des plus discutés, également. À Chartres-de-Bretagne (35), au sud de Rennes, le géant Safran a lancé la construction de sa future usine de production de pièces de moteurs d’avions civils et militaires. Un investissement de 80 M€, symbole de la réindustrialisation des anciens terrains du constructeur automobile Stellantis à la Janais, et qui doit permettre de créer jusqu’à 500 emplois à terme.

Permis de construire

Comme l’indiquait Le Télégramme en avril, les premiers travaux ont commencé il y a quelques semaines sur la parcelle de plus de 6 hectares rachetée par Safran à Rennes Métropole. Le permis de construire lui a été délivré le 25 avril par la mairie de Chartres-de-Bretagne, permettant aux tractopelles et autres engins de chantier de commencer à s’affairer sérieusement. Le tout est supervisé par une petite équipe dépêchée sur place par Safran et installée au sein du Bâtiment 78, la nouvelle pépinière-hôtel d’entreprises de la métropole, située jusqu’en face de la future fonderie.

Tractopelles et engins de chantier s’affairent sur le terrain de la future usine, autrefois occupé par le constructeur automobile Stellantis.Tractopelles et engins de chantier s’affairent sur le terrain de la future usine, autrefois occupé par le constructeur automobile Stellantis. (Photo Le Télégramme/Guillaume Bietry)

Selon Rennes Métropole, la cérémonie de pose de la première pierre du chantier – un moment symbolique permettant de lancer officiellement les travaux – se tiendra mercredi 11 juillet. Une date que Safran confirme « à ce stade ». Plusieurs dirigeants du groupe industriel seront présents, ainsi que des élus locaux, dont Nathalie Appéré, la présidente socialiste de la Métropole et fervente défenseuse du projet.

Très attendu, le lancement des travaux a permis de couper court à des rumeurs laissant penser que le groupe avait renoncé à son usine rennaise. Auditionné à l’Assemblée nationale courant avril, le directeur général de Safran, Olivier Andriès, s’était fait mal comprendre de plusieurs politiques et commentateurs, en déclarant qu’il refuserait à l’avenir de s’implanter dans « une ville détenue par une majorité écologiste ». Et ce, en raison du mauvais accueil que lui ont réservé les élus EELV de la métropole rennaise, alliés de Nathalie Appéré au sein de la collectivité. Toujours dans les tuyaux, l’usine rennaise, qui fera plus de 10 000 m², doit être opérationnelle courant 2027 et produira 500 000 pièces par an, en rythme de croisière.