“Les universités d’élite peuvent-elles rester des institutions mondiales ?” C’est la question posée dans les colonnes du Boston Globe par un contributeur chargé de cours à Harvard, Michael Horn. La prestigieuse université est en plein bras de fer avec le gouvernement Trump, qui veut l’empêcher de recruter des étudiants étrangers – une tentative pour l’instant bloquée par la justice.
Le secrétaire d’État, Marco Rubio, a en outre annoncé le 28 mai que les États-Unis allaient révoquer les visas d’étudiants chinois. Peu avant, Rubio a aussi ordonné la suspension du traitement des demandes de visa pour les étudiants étrangers.
Des universités en décalage avec le pays
De quoi remettre en cause “la mondialisation des universités aux États-Unis [qui] a commencé il y a des décennies”, rappelle la tribune du Boston Globe, citant le discours inaugural d’un ex-président de l’université Yale, Richard Levin, en 1993 : “À l’orée du XIXe siècle, nous devons aspirer à former des leaders du monde entier.”
Depuis lors, “beaucoup d’universités ont radicalement changé, que ce soit en ouvrant des campus à l’étranger, en c