« L’objectif n’est pas une mobilisation massive », confesse Bora Yilmaz, adjoint communiste au maire de Nancy. Le moins que l’on puisse dire c’est que l’objectif a été atteint. Seule une trentaine de militants ont, en effet, répondu à l’appel du Parti communiste pour manifester, ce lundi en fin de journée, devant la préfecture à Nancy.

Ce petit rassemblement est une réaction à un évènement qui s’est produit à l’autre bout de la France : l’« assaut », ce vendredi 30 mai, d’une douzaine de militants d’extrême-droite contre un bar d’Alès qui est connu pour être le QG des communistes locaux. L’agression a fait une vingtaine de blessés et peu de remous au niveau national. A Alès, une manif a été organisée ce lundi par les forces de gauche.

« Nous avons voulu mettre en place une réplique symbolique de cette mobilisation ici à Nancy. Car ce qui s’est passé à Alès n’est pas un fait isolé. Nous constatons, en ce moment, une recrudescence des agressions de militants de gauche ou de syndicalistes », constate Bora Yilmaz qui dénonce le « silence du ministre de l’Intérieur » sur le sujet.

Un ministre qui est pourtant parfaitement conscient de l’atmosphère politique délétère actuelle. Puisque c’est une bonne douzaine de policiers qui ont été envoyés à Nancy pour encadrer la poignée de manifestants communistes. Il s’agissait visiblement moins de surveiller ces derniers que de les protéger d’éventuels perturbateurs.