Par
Clémence Pays
Publié le
2 juin 2025 à 19h54
Depuis 7h, ce lundi 2 juin 2025, François Le Moigne est focus. Son objectif du jour : courir 100 km dans le parc du Thabor, à Rennes, en réalisant des boucles. À 7h30, les grilles du parc se sont ouvertes donnant le top départ au coureur de 28 ans. « Jusqu’au 70e kilomètre, ça a été facile on va dire », lance le sportif. C’est après que les choses se sont un peu corsées. « J’ai fait des pauses tous les 7-8 kilomètres pour boire, manger du salé, du sucré… »
Et François Le Moigne n’a rien lâché. À 18h30, le cap des 100 kilomètres a été franchi !
Ce défi un peu fou, le Rennais se l’est fixé parce que cela lui fait « du bien », confiait-il en début de journée. « Avant de courir, j’étais en cure de désintox », poursuit l’ancien malade alcoolique.
Coup de chaud et essuie-glace
Quelques minutes après sa performance, François Le Moigne s’est dit « satisfait ». « J’évoluais dans le flou avant cette course. Je voulais juste finir et je me voyais déjà courir jusqu’à 20h30. »
Le coureur est donc allé au-delà de ses attentes, même si physiquement, cela n’a pas été de tout repos. « Il ne faisait pas hyper chaud, mais suffisamment pour faire surchauffer la machine », explique François Le Moigne qui a donc adapté son parcours en privilégiant les chemins ombragés et en évitant le dénivelé.
Je n’ai pas envisagé d’arrêter ou de remettre ça à plus tard. J’ai dit que je le ferai aujourd’hui et je l’ai fait.
François Le Moigne
« J’aurais préféré faire plus de dénivelés, mais il faut être à l’écoute de son corps. On verra si je prends ma revanche sur le Thabor une prochaine fois, sourit-il. Mais je suis content d’être à jamais le premier [à avoir relevé ce défi, N.D.L.R.]. »
C’est aussi une vieille douleur qui est venue le taquiner sur les trente derniers kilomètres. « J’avais eu le syndrome de l’essuie-glace au genou droit et là, j’ai senti une douleur similaire. Je me suis dit qu’il fallait que je fasse très attention, le but n’était pas de se blesser. »
Le coureur a donc pris son circuit à l’envers afin de changer le sens des virages et de compenser sur la jambe gauche.
« Ils m’ont dit que j’étais cinglé »
Sur le parcours, François Le Moigne a pu compter sur ses parents. « Ils ne m’ont pas lâché, du début à la fin, ils m’ont encouragé. C’était aussi mon garde-manger », plaisante le Rennais, tout en exprimant sa reconnaissance : « Sans eux, je n’aurai pas réussi. »
Quand j’ai annoncé à mes parents que je voulais faire ça, ils m’ont dit que j’étais cinglé, comme d’habitude. Je suis un peu extravagant sur beaucoup de plans, mais quand il s’agit de sport, ils m’encouragent. Mais ils ne peuvent pas s’empêcher de s’inquiéter pour moi. En même temps, je n’étais pas beau à voir sur les 10 derniers km !
François Le Moigne
Un ancien collègue de travail est également venu apporter son soutien. « Ça m’a fait plaisir de le voir. Ça m’a porté. »
À présent, François Le Moigne va récupérer après cet effort intense et « boitiller pendant 3-4 jours ». Mais son esprit cogite déjà à ses prochains challenges.
« J’ai plein d’autres idées de défis à mettre en place à Rennes. Comme faire 10 000 mètres de dénivelé positif aux Horizons, ce qui correspond à monter et descendre 110 fois les escaliers ! »
Ce n’est donc peut-être pas la dernière fois que vous entendrez parler de François Le Moigne.
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