Publié le
2 juin 2025 à 10h57
La petite balle jaune est une histoire de famille chez les Mangeon. Père de Louis, meilleur joueur universitaire 2024 sur la côte est des États-Unis, Vincent Mangeon, originaire de Belbeuf, dans l’agglo de Rouen, s’est investi il y a douze ans dans l’arbitrage. Il profite de Rolland-Garros pour lancer un appel aux bonnes volontés.
Vincent Mangeon s’est fait une place sur les tournois internationaux
« En papa présent, je suivais mon fils, qui, à l’époque, était pensionnaire du pôle Espoir du Mont-Saint-Aignan tennis-club. Ils avaient besoin d’arbitres, car dès le pré national, les clubs ont l’obligation d’avoir trois juges. Au fil des années, j’ai passé mes diplômes. Aujourd’hui, je suis juge JAT2 et formateur FA2 », retrace Vincent Mangeon.
Et de tournois locaux en régionaux, il s’est fait sa place sur les lignes des grands tournois internationaux : il vient notamment d’officier à l’Open Capfinances Rouen métropole WTA 250, « le deuxième plus gros tournoi féminin en France. Et, là, je pars pour mon huitième Roland-Garros ».
Trouver des juges de chaise et de ligne
Il est tellement investi dans sa mission que la Fédération Française de Tennis l’a nommé en novembre, en plus de son poste de responsable de la commission arbitrage au Comité départemental de tennis de la Seine-Maritime (CDT 76), président de la commission régionale d’arbitrage à la Ligue de Normandie. Avec la responsabilité de trouver des juges de chaise et de lignes pour les nombreuses compétitions dans la région, Vincent Mangeon doit aussi assurer leur formation et celle des formateurs.
Une réunion de promotion de l’arbitrage a eu lieu en Normandie
D’ailleurs, pendant le WTA 250, il a mené sa première action de promotion. « Une réunion de promotion de l’arbitrage, appelée Initiative Badge Or, s’est déroulée samedi 19 avril. L’idée était de faire se rencontrer le monde de l’arbitrage professionnel, réunissant des personnalités très connues de l’arbitrage fédéral français, et des élus, des présidents de clubs, des arbitres et des juges arbitres de notre ligue, ainsi que des passionnés de tennis. Une réunion équivalente avait déjà vu le jour en Île-de-France il y a quelques semaines à l’initiative de la FFT, et ce n’est pas sans une certaine fierté que la Normandie a accueilli la seconde », souligne Vincent Mangeon.
« Un débat intéressant et instructif »
Une trentaine de personnes se sont ainsi réunies pour échanger, non pas avec un, ni deux, mais trois Badges Or (il n’en existe que 28 dans le monde, dont huit en France) de l’arbitrage français, à savoir Pascal Maria (juge-arbitre et ex-arbitre de chaise), Clément Benedetti (chef des arbitres) et Pierre Bacchi (arbitre de chaise).
Pascal Maria, Clément Benedetti et Pierre Bacchi ont répondu aux questions sur l’arbitrage de haut niveau ©DR
« Tout le monde a pu poser librement ses questions concernant l’arbitrage en général. Les intervenants ont réellement animé ce débat qui s’est avéré très intéressant et instructif, de l’avis des participants », indique Vincent Mangeon.
Manque de formateurs en arbitrage
Globalement, il constate qu’ « en France, l’arbitrage est d’excellente qualité, et en Normandie, il n’est pas en difficulté. Nous avons beaucoup de demandes. On peut passer l’examen dès l’âge de 12 ans et après, c’est un parcours à travers différents tournois. On n’est pas forcément obligé d’être un joueur, mais un licencié », explique Vincent Mangeon. L’année dernière, en Seine-Maritime, 80 arbitres ont été diplômés. « Ce dont on manque, c’est de formateurs en arbitrage. Il faut avoir l’expérience d’arbitre et avoir passé le brevet FA à FA3. »
« Finalement, l’arbitrage est ouvert à toutes les personnes motivées, même en situation de handicap. Les intéressés peuvent se rapprocher de leurs clubs et pour les dirigeants, n’hésitez pas à proposer cette voie », conclut Vincent Mangeon.
Informations : www.liguetennisnormandie.fr
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